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L'Indonésie - Une aventure pleine de rencontres

Yatchaa ! 21 Février 2017, atterrissage à Jakarta, capitale de l'Indonésie. Nous n’avions pas pris l’avion depuis octobre pour aller en Birmanie. C’est fou de voir tout le chemin que nous avons parcouru juste par voie terrestre depuis tout ce temps-là !

Nous sommes toujours accompagnés de Thibaut qui doit cependant reprendre un vol à Jakarta le 28. Son temps est donc compté et on va se contenter de visiter l’ile de Java avec lui ! Ce qui est déjà pas mal !

Après avoir trouvé un bus qui nous emmène jusqu’au centre-ville de Jakarta, nous nous lançons à la recherche d’un endroit où nous pourrions dormir cette nuit ! On est un peu pommé ! Après la propreté de Singapour, se retrouver en Indonésie nous met une sacrée claque ! La capitale de 30 millions d’habitants nous parait sale… et il y règne un climat très humide ! On transpire même assis ! On nous indique alors une rue où se concentre une dizaine de guest-house. Chacune sent l’humidité à plein nez mais au bout d’un moment nous décidons d’en choisir une qui nous parait correcte !


A peine arrivés, des Lycéens se jettent sur nous pour nous poser des questions. Leurs professeurs leur ont demandé d’interviewer des touristes pour pratiquer leur Anglais. Ça donne des situations très drôles ! Ils sont vraiment sympas et on rigole bien !

Bien sûr, nous décidons de fêter notre arrivée dans ce nouveau pays en dégustant la bière nationale: « La Bintang » puis partons nous coucher.

Malheureusement Jakarta n’est pas une ville très touristique … Il n’y a rien à voir d’exceptionnel ! La plupart des touristes y passent juste ou préfèrent atterrir directement à Denpasar, sur Bali. On profite d’une journée pour mettre au point un plan pour les prochains jours puis nous décidons de prendre un bus direction « Yokogyarta », soit disant la capitale spirituelle du pays. L’agence dans laquelle nous avons réservé, appelle alors un tuktuk pour nous emmener à la station de bus… qui n’est pas la porte à côté ! Il nous aura fallu plus d’une heure de trajet pour s’y rendre ! Et on ne vous raconte pas la traversée qui fut des plus mémorables. Alex, Kevin et Clément dans un tuktuk et Thibaut derrière un type en moto-taxi. Nous avons traversé une bonne partie de la ville en passant par des quartiers pauvres ! Bah sans déconner on se serait cru en Inde !!! Un bordel sans nom ! Des bidonvilles, des gens qui grouillent de partout, des marchés ambulants, des gamins qui s’improvisent un terrain de foot au milieu de la route ! Ouaahh ! C’est donc ça l’Indonésie ???

Arrivés à la station de bus, des types se jettent par dizaine sur nous ! Ils n’ont pas l’habitude de voir des touristes et voient en nous l’énorme somme d’argent qu’on pourrait leur rapporter. On ne sait pas où donner de la tête parmi toutes ces voix … Heureusement le motard qui était une personne de l’agence nous indique le bon chemin à prendre et nous évite ainsi de nous faire arnaquer.


Les gens sont super curieux, nous demandent d’où nous venons et on se fait prendre en photo de partout. Vachement drôle ! On prend donc le bus pour Yokogyarta, pas facile à prononcer n’est-ce pas ? ahah

Plus de 14h de bus nous attendent et le chauffeur se prend pour Mickael Schumarer. Pour dormir, chacun sa technique, trouver un double sièges pour se mettre en travers, utiliser son sac de couchage comme oreiller, et pour Thibaut… d’étranges positions : assis par terre la tête appuyée sur le siège, ou encore entièrement allongé par terre, sous les sièges. Mais aucune n’est suffisamment confortable pour suffisamment dormir avec ce chauffeur qui se croit dans un jeu vidéo. Les virages à fond et des coups de frein à la volée, voilà qui résument un long, très long trajet.


Mais nous voilà à la ville voulue vers 5h du matin et comme d’habitude la station de bus est loin du centre-ville. Une négociation très longue s’engage alors avec les taxis. Et lorsqu’on vous dit longue négociation, nous parlons de plus de 30 minutes pour trouver un accord. Une fois rendus en ville, on trouve une guesthouse et on finit par s’endormir comme des gros phoques sur nos lits. La ville est reconnue pour ses magnifiques temples tels que Borobudur et Pranbanam. On se renseigne un peu mais on change vite d’avis… 20 euros l’entrée pour chacun, plus le bus aller et retour, ce n’est vraiment pas dans notre budget, tant pis on reste dans la ville une seule journée, suffisamment longue pour trouver une galerie d’art typique du coin. Alex, Kevin et Thibaut se laisseront tenter, il faut dire que les œuvres sont magnifiques. Hélas cet arrêt à Yokogyarta ne nous aura pas servi à grand chose …

 

Le lendemain, direction le Mont Bromo. Encore un long trajet, plus de 10h de bus. L’ile de Java fait environ 1000 km de large, Jakarta se trouve tout à l’Ouest et nous avons pour objectif d’aller dans la direction de Bali se situant tout à l’Est, c’est-à-dire traverser toute l’ile en large ! Durant tous nos trajets de bus, on ne croisera que des villes ! L’ile de Java est très urbanisée ! C’est l’ile la plus peuplée du monde: 170 millions de personnes pour une densité de 1500 habitants au kilomètre carré (soit 10 fois plus qu’en France). On a l’impression qu’ils sont les uns sur les autres. Autant vous dire que la campagne nous manque…

Nous arrivons dans le petit village de « Cemero Lawang», porte d’entrée du parc national du Mont Bromo. En pleine nuit, nous réussissons à trouver une guesthouse super sympa malgré l’heure tardive. Pas le temps de rigoler, à 4h le réveil sonne. Nous nous équipons chaudement car ici il fait bien plus froid que dans le reste du pays et c’est parti pour 1h de grimpette. La plupart des touristes montent dans des Jeeps et vont au sommet d’un point de vue pour admirer le lever de soleil, nous on préfère éviter les hordes de touristes en allant à pied jusqu’à un point de vue « plus secret » appelé « KingKong » sur le Mont Panajakan.

Le spectacle est splendide et le froid matinal nous fait le plus grand bien. Au loin, nous découvrons avec stupeur la ville dans laquelle nous dormons. De vastes cultures à perte de vue entre les montagnes, des choux, tomates, poireaux, oignons, il y a vraiment de tout ici. On découvre aussi le mont Bromo, un grand volcan crachant de la fumée non-stop en plein milieu d’une plaine de cendre. En fait le mont Bromo et deux autres montagnes ont poussé au milieu d’un cratère d’un ancien volcan qui fait des kilomètres de circonférence. Ce qui dresse un tableau magnifique ! On a même le droit à une petite séance de jonglage de la part de Thibaut, quoi de mieux ?

Nous redescendons la montagne pour mieux découvrir le village et ses alentours. La plupart des habitants se déplacent à cheval, le cadre est dingue et on s’y sent vraiment bien. Peu de bruit et une ambiance particulière. Un petit thé et une petite sieste avant de se lancer à l'assaut de ce fameux volcan cracheur de fumée. Le matin c’est la cohue. Voilà pourquoi nous nous lançons tard dans cette escapade. On ne le regrettera pas, la traversée de la caldeira nous laisse vraiment une drôle de sensation, tout est immense, désertique et apocalyptique. Personne à l’horizon, nous n’avons même pas eu besoin de payer l’entrée du parc extrêmement chère, en passant par un passage moins connu. L’ascension parait interminable jusqu’à ce que nous tendions l’oreille et entendions le volcan gronder vraiment, vraiment fort. Nous nous dépêchons de monter jusqu’au sommet et là… explosion de joie ! Le cratère est énorme et nous n’étions pas préparés à voir un spectacle aussi grandiose. La fumée est épaisse et nous apercevons le souffre bleu et jaunâtre dans le fin fond du cratère. Le grondement permanent, la fumée, les paysages autour de nous et le coucher de soleil sans personne à l’horizon : « le pied total », l’apothéose de la journée. Une petite balade sur la crête du cratère avant de redescendre. Pour rajouter un peu de piment à cette si belle journée, un énorme orage s’abat de l’autre côté de la montagne pour notre plus grand plaisir.

 

Après une nuit plus que reposante, nous reprenons la route direction le Mont Ijen, le lac le plus acide de la planète dans un cratère de volcan. Nous choisissons pour cette fois de passer par une agence étant donné qu’il est interdit d’y aller par ses propres moyens.


Le départ pour le lac se fait à 1h du matin depuis «Banyuwangi », on commence avec 1h de voiture pour rejoindre notre guide au pied du volcan.

L’ascension de celui-ci est longue mais peu difficile, le nombre de touristes est incroyable, c’est le week-end et beaucoup d’Indonésiens viennent s’y divertir. Arrivés à la crête du volcan dans l’obscurité la plus totale, il faut maintenant redescendre vers le lac au fin fond du cratère. On croise des mineurs de souffre, qui travaillent dans des conditions extrêmes. A l’aide de paniers en bambou, ils ne remontent pas moins de 100kg de souffre et on vous assure que la montée est raide… Les mineurs sont épais comme un câble de frein et pourtant ils avancent, sans flancher avec leur 100kg sur le dos. On a essayé et on peut à peine avancer d’un mètre avec ! L’odeur d’œuf pourri due au souffre est vraiment insupportable même avec nos super masques à gaz, hein Clément ! Avec la cartouche ça marche mieux apparemment… (C’est à la fin du périple qu’il s’est rendu compte que son masque était cassé et que depuis le début il respirait la fumée de souffre).


Arrivés en bas, on aperçoit la fumée, le fameux souffre que les mineurs font condenser dans des tuyaux. La fumée devient un liquide jaunâtre puis refroidit pour se durcir. Les mineurs n’ont plus qu’à le récolter. Certains n’ont pas de masque et s’exposent ainsi aux fumées toxiques toute leur vie, qui est, il faut l’avouer plutôt courte dans la plupart des cas… Chaque panier remonté leurs rapportent environ 7 euros, ce qui est énorme pour eux !

Le clou du spectacle s’est des flammes bleues toutes droites sorties des abysses. En gros, quand les fumées atteignent une certaine température, elles s’enflamment et prennent cette couleur bleue. Il n’y a que deux endroits dans le monde où on peut les observer. Voilà pourquoi il faut se lever tôt, en plein jour on ne les remarque que légèrement.

Petite précision, certaines photos ont été prises au péril de la vie de Clément et Kevin qui ont failli vomir tellement ils étaient proches des flammes et de la fumée (qui pique les yeux).

Bref avec tout ça, on commence à se refroidir mais nous attendons le lever du soleil. L’attente est longue mais le résultat magique. Le lac prend petit à petit ses couleurs et nous, nous commençons à nous apercevoir de l’immensité du cratère dans lequel nous sommes. La paysage est sublime, indescriptible !




Nous retournons à notre mini bus qui fonce direct à la ville portuaire. C’est à partir de celle-ci qu’on peut prendre le ferry vers Bali. Mais Thibaut, quant à lui doit retourner à Jakarta car il ne lui reste plus qu’une journée avant de prendre l’avion direction la France. Il est donc environ 10h30 et on n’a toujours pas dormi … Ca commence à tiré sur les nerfs.

Nous prenons un dernier repas avec notre ami (dans un boui-boui ultra-dégueulasse, il faut le notifier) et nous faisons une dernière accolade avant l’ultime adieu. On est triste mais toute bonne chose à une fin. Ce fût de supers bons moments, de la rigolade mais aussi des moments durs niveau fatigue, nous avons vraiment fait beaucoup de choses en peu de temps. Merci à lui de nous avoir rejoints, c’était une expérience extraordinaire entre potes, du bonheur en boite comme on dit !

A savoir, Thibaut ne sera pas au bout de ses peines car il lui faudra au total 28 heures de bus pour arriver jusqu’à l’aéroport (dont une crevaison). Il faut être patient sur Java !

 

Nous revoilà donc à 3 pour continuer notre aventure sur Bali, l’île des dieux. A peine montés dans le bus, la présence de notre grand gaillard nous manque déjà. Nous devons nous rendre à Denpasar la plus grande ville de l’ile mais comme d’habitude nous arrivons à 15km du centre-ville. Les taxis nous proposent alors soit d’aller au centre-ville de Denpasar ou celui d’Ubud (la capitale spirituelle de Bali). On choisi la seconde. C’est reparti pour une longue négociation. Ils nous demandent 100 000 roupies chacun, ce qui représente environ 7euros. C’est un scandale ! C’est plus cher que ce que nous venons de payer pour venir de Java. On réussit finalement à l’avoir pour 100 000 à tous les 3, plutôt pas mal comme négociation.


Une fois arrivés à bon port, nous trouvons une petite guesthouse, dégustons une petite bière et au dodo, le trajet en bus n’étant pas très reposant, nous n’avons pas dormi depuis plus de 24 heures, rappelez-vous la nuit dernière, nous avons monté le volcan de souffre. L'avantage de celle-ci se sont ses petits déjeuner copieux !

Ubud est une ville magnifique, le nombre de temples bouddhistes en vieilles pierres est incroyable, et puis la végétation qui reprend le dessus donne une charmante atmosphère. Partout devant les petits shops ou les restaurants, on aperçoit des offrandes Hindouistes. Parce-ce que oui, si l’Indonésie est majoritairement Musulmane, Bali est quant à elle Hindouiste. Le contraste avec Java est saisissant ! D’une part on a l’impression que le niveau de vie a grimpé d’un rang (merci au tourisme), d’autre part on remarque que la culture est omniprésente. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme si recherché des touristes.


Mais même si Ubud est une ville vraiment agréable, nous louons des scooters pour une journée et partons à la rencontre des fameuses rizières qui entourent la ville. Elles sont toutes aussi magnifiques les unes que les autres. Elles ont en effet la particularité d’être en terrasse ce qui leur donne un charme fou ! Le vert est si joli, proche du fluo. Les routes en sont toutes bordées, nous sommes sans arrêt émerveillés ! Ce qui est vraiment étonnant, c’est qu’en quelques kilomètres vous quittez Ubud, blindé de touristes, de boutiques de vêtements, de restaurants, de spas, pour retrouver à l’état pur l’authenticité Balinaise.

Étant un peu fans des singes ! (Qui ne l’est pas ?), nous nous sommes également rendus à la Monkey Forest d’Ubud qui abrite plus de 600 spécimens ! Pour 40 000 roupies (2,80 euros) vous passez un agréable moment avec les singes qui sont en toute liberté. Ils sont très malins et n’hésitent pas à vous monter dessus pour vous chiper de la nourriture. Certains vous volent même des objets et ne vous les rendent qu’en échange d’une banane. Un à même essayé d’ouvrir le sac de Kevin ! Mais ils sont tellement drôles nos cousins !











 

Après 5 agréables jours, nous décidons de faire route vers la prochaine étape: les îles Gili. Pour cela un mini-van nous dépose à « Padang Bai » d’où nous prendrons un speed boat qui se rend directement sur l’ile pour 250 000 rp (17,5 euros). Ce n’est pas donné ! Franchement depuis qu’on est en Indonésie on n’a jamais vu des prix pour les transports aussi élevés par rapport aux distances effectuées. Surtout à Bali. A vrai dire nous avons sous-estimé notre budget pour l’Indonésie. Les activités sont trop chères pour nous … C’est dommage, car nous avons dû abandonner certains plans au dernier moment.


Bref « Gili Trawangan », Gili Méno » et « Gili Air » sont trois îlots près de Lombok, la voisine de Bali. Ils sont tous les trois très réputés pour leur coté paradisiaque ! C’est également un bon endroit pour y faire la fête. Nous avons opté pour Gili Trawangan pour son coté justement plus festif (l’anniversaire d’Alex approche à grand pas) ! A peine sorti du bateau, nous remarquons que l’eau est d’un bleu turquoise intense, du jamais vu ! Sans déconner, malgré qu’on ait vu beaucoup d’iles paradisiaques, là ça parait un cran au-dessus. Nous n’avons rien réservé mais un type nous aborde dans la rue et nous propose une chambre dans sa guesthouse. Les conditions nous conviennent, alors on y fonce ! Sur l’ile, il n’y a aucun engin motorisé, seulement des calèches tirées par des chevaux, du coup imaginez le calme général… La rue principale est bordée de bars, restaurants ou encore centres de plongée. Cela nous tente bien mais malheureusement la plongée est à plus de 30 euros (bon, ça reste correct mais ça exploserait notre budget quotidien). A la guest house, nous faisons la connaissance de deux Québécois, Pierre et Alexandre, tous deux barmen à Montréal. C’est à partir de là que les choses déraillent légèrement … Pierre nous annonce que le 5 mars c’est ça « fête » comme ils disent chez eux (son anniversaire) et le 6 c’est celui d’Alex. Voilà pourquoi tout a déraillé… On apprend à faire connaissance dès le premier soir autour d’un verre. On parait ridicule avec nos bières, alors qu’eux ils dégustent de vrais cocktails avec jus de goyave, Gin’s, schwepse tonic citron et tout un tas de trucs. C’est l’occasion pour Pierre de nous faire voir ses talents et il est bon ce con ! Il jongle avec ses bouteilles et son shaker comme un dieu… On a appris par la suite qu’il avait gagné plusieurs compétitions au Canada. Bref la soirée se passe agréablement bien et le cocktail est bon. Ah oui j’oubliais, sur l’île chaque soir un marché de nuit prend vie. C’est l’occasion de se goinfrer au moindre coût ! (1,50€ pour une assiette végétarienne bien pleine, et le double ou triple plus cher pour les brochettes ou le poisson fraichement pêché, cela reste très correct !). La spécialité en Indonésie, c’est les Mie goreng et les Nasi goreng qui ne sont ni plus ni moins que du riz frit et des pâtes frits comme partout en Asie, donc quand on peut avoir un peu de légumes, ça fait du bien. Parmi les autres spécialités, il existe le Tempe, qui est une sorte de mélange avec du soja et des cacahuètes sous forme de …. C’est un vrai régal et ça nous arrange bien parce que c’est végétarien ! Avec cela, ils ajoutent souvent une sauce à base de cacahuètes comme dans le Gado Gado par exemple.

Chaque soir, il y a une soirée de prévue, il suffit de connaitre dans quel bar elle va avoir lieu. Donc pas de soucis à se faire il y a de quoi s’amuser. La soirée d’anniversaire de Pierre et Alex fût mémorable. Après avoir trinqués le midi autour d’une bonne bière, nous achetons quelques alcools et des jus pour accompagner le tout. En prime on réussit même à trouver des gros blocs de glaçon d’eau propre ! Une grande prouesse en Asie. Chacun se fait son petit cocktail et le fait goûter à tout le monde fier d’avoir fait un petit mélange exotique. Une fois la soirée bien entamée, direction le bar « Evolution » où a lieu la soirée. L’alcool étant légèrement cher en bar, on décide de se prendre une bière pour la route. Et on fait bien. Le bar propose des dizaines de tables de bière-pong. (Pour ceux qui ne connaissent pas, cela consiste à lancer une balle de tennis de table dans des verres remplis de bière de l’adversaire, si la balle atteint son but l’adversaire boit le verre). Nos bières étaient pleines et on s’incruste donc illégalement dans le bar et prenons en otage une table. Inaperçu ! Alex, le québécois, se paie même le culot de demander du pop-corn, réservé aux consommateurs évidemment. Bref, l’ambiance est au beau fixe, le DJ est sympa et nous consommons finalement quelques verres dans le bar. On finit par se perdre pendant que les deux Alex’s sont partis vadrouiller dans un autre bar, Kevin et Clément foncent alors à la guesthouse pour les retrouver. Pas une mince affaire, la route est longue mais en chemin ils trouvent une petite épicerie où la bière n’est pas chère ! Sauvés comme on dit. Une fois à la guesthouse pas d’Alex ni de Pierre, personne n’est là. On patiente un peu et puis finalement les deux Alex arrivent comme des fleurs. Chacun se raconte son parcours et nous repartons tous ensemble vers le bar. 5 minutes plus tard, les deux groupes sont encore séparés. Le reste de la soirée est vague, tout le monde à l’exception de Pierre s’est finalement retrouvé. Un petit épi de maïs cuit au barbecue pour finir la soirée déjà plus qu’arrosée et nous rentrons finalement nous coucher.

Le reste des journées est essentiellement composé de bronzettes et baignades sur les plages, snorkeling (nager parmi les poissons en masque et palmes) et coucher de soleil ah ah. Tout ça dans un cadre paradisiaque ! Bon même si il faut vous avouer qu’on a un peu été dérouté par l’état des coraux autour de l’ile, beaucoup ont blanchi. Cela est dû au tourisme de masse (la crème solaire les tue!!) et à la pêche à la grenade il y a quelques années. Le pire c’est que les entreprises qui proposent les activités de snorkeling font tout le contraire de ce qu’elles devraient faire pour préserver les fonds marins. Elles jettent leurs ancres n’importe où, elles arrachent tous les coraux et poussent les touristes à nourrir les poissons alors que ça déglingue complètement l’écosystème. En plus de détruire l’océan, ils détruisent leur emploi et le futur emploi de leurs enfants, car il faut le dire, tout bascule si vite dans l’écosystème marin.

 

Deux jours plus tard, nous prenons le bateau direction Kuta Lombok toujours accompagnés de nos amis Québecois. Cette ville située dans le sud de l’île de Lombok est célèbre pour ses spots de surf, qui sont réputés mondialement. A 5 le trajet nous coûte bien moins cher. C’est ainsi que nous nous retrouvons dans la même guesthouse. Une belle piscine, le petit dèj offert et tout ça à quelques mètres de la mer pour à peine 7 euros chacun/jour.


Nous rencontrons Monica, une institutrice d’anglais bénévole qui donne des cours aux jeunes de la région. Elle est ici depuis déjà quelques temps et connait bien le secteur, elle nous donne une adresse pour louer des scooters. Nous sommes accompagnés d’une autre Québécoise, Marie-Pierre ainsi que deux Parisiennes, Coline et Ingrid, rencontrées dix minutes plus tôt dans la guest-house. Nous partons voir le coucher de soleil sur une falaise qui surplombe l’océan. C’est magnifique !


Suite à cela, Monica nous amène dans le Warung (petit restaurant) le moins cher de la ville. 70 centimes l’assiette… et je peux vous dire qu’il y a de la quantité et bon dieu que c’est bon !! On y retourna plusieurs fois pendant les 5 ou 6 jours de séjour. A Kuta, l’ambiance est très zen ! Les alentours sont justes sublimes, il suffit de faire quelques minutes de scooters pour se retrouver dans des paysages de bord de mer grandioses ! En plus le soleil brille de mille feux ! Le mot d’ordre est la détente mais aussi la pratique du surf !!!


Habitant à 15 minutes de la plage en Vendée, on a un peu honte de n’avoir jamais surfé… Alors nous essayons de nous rattraper en Indonésie ! Marie-Pierre nous indique un spot s’appelant Mawi qui est apparemment pour les débutants. Arrivés là-bas, on loue une planche et nous nous lançons à l’assaut des vagues. On fera vite demi-tour ! Les vagues sont monstrueuses, le sol est tapissé de rochers hyper coupants et il y a un courant très fort qui nous emmène droit sur des rochers ! On a cru mourir ! Kevin et Clément ont dû batailler pour ne pas finir sur les rochers … Ce dernier n’arrivant pas à revenir sur la plage à cause du courant s’est laissé dériver sur une autre plage complètement déserte pour se reposer quelques minutes et tenter de rentrer … Les autres ont imaginé les pires scénarios pendant tout ce temps !

Plus tard on apprendra que ce spot est l’un des plus durs de la région et est seulement réservé aux experts !

Pas très satisfaits de l’essai du jour, nous décidons de prendre des cours avec un gars du coin. Il nous emmène alors vers la plage pour débutant : « Sélanak Blanak ». Cette fois-ci, le sol est de sable, les vagues sont petites et aucun courant pour nous déranger. Notre instructeur Mohamed passe l’après-midi entier à nous expliquer les techniques. Dès la première vague nous sommes parvenus à nous lever sur notre planche et à surfer comme des pros ! En tout cas, ça fait les bras et malgré quelques gamelles, on se débrouille plutôt bien ! Quelle joie et quelle sensation de surfer sur une vague. On se demande pourquoi nous sommes passés à côté de ça en Vendée.

Le lendemain, nous décidons d’aller voir les cascades que beaucoup de gens nous ont conseillées. Elles sont à 1h30 de scooter, ce qui parait beaucoup, surtout pour les filles qui ont conduit pour la première fois de tels engins que quelques jours auparavant. Pierre a alors la bonne idée de louer un Van ! Pour seulement 50 000 Roupies chacun (3,5 euros) et sans signer le moindre papier, un gars nous laisse une voiture avec le plein entier. Pierre est au volant, pas facile de s’habituer à rouler à gauche ! Surtout sur les routes Indonésiennes ! Sur le chemin, nous croissons de magnifiques rizières en terrasse et parvenons au parc national, vivants !

Pour une modique somme, un guide nous est attribué et nous emmène dans la jungle à la découverte de trois cascades. La première est une chute d’eau de 7 mètres d’où chacun d’entre nous saute … sauf Alexandre ! Mal atterri dans l’eau, Ingrid et Alex auront de jolis hématomes aux cuisses le lendemain ! Les locaux sont médusés de nous voir sauter là ! Même le guide nous avoue ne jamais avoir tenté le saut ah ah !

Les deux autres cascades valent le coup d’œil, surtout la dernière. Elle fait sûrement partie d’une des plus jolies que nous ayons eu l’occasion de voir depuis le début du périple. Les locaux nous invitent à lutter contre la force de l’eau en nous mettant sous des jets d’eau. Massage de la nuque garantie ! On se prend des tonnes d’eau sur la tronche ! Hélas le temps se gâte et le chemin du retour se fera en toute hâte sous l’orage. C’est à ce moment-là qu’on est bien content d’avoir loué un van !

Pour notre dernier jour à Kuta, nous sommes retournés surfer sur le même spot que lors de notre apprentissage, toujours accompagnés de Pierre, Alexandre, Ingrid et Coline. Ce qui achève parfaitement notre tranquille séjour dans la région.


Enfin pas si tranquille que ça ! Un soir, nous sommes réveillés par des cris. Un australien visiblement complètement saoul et qui dort quelques chambres après la nôtre, semble très énervé ! Il revient juste de soirée et ne retrouve ni son passeport, ni ses cartes de crédit, rien du tout ! Il accuse la fille avec qui il était de lui avoir tout volé… Cette fille c’est Marie-Pierre, une montréalaise avec qui nous avions sympathisé quelques jours auparavant. Elle a curieusement disparu. Il commence à vouloir se battre avec le gardien, qui n’est qu’un maigre grand-père. Kevin, Clément, Alexandre et Pierre sortent pour le calmer et défendre le gardien, sans violence. Mais l’australien semble fou, ses dents grincent, d’un coup il parle calmement avec nous et deux secondes plus tard il attrape Clément à la gorge et défonce une table ! On comprend rapidement qu’il est sous l’emprise d’une drogue. Au bout de quelques minutes les locaux arrivent, puis la police. Les policiers fouillent la chambre et retrouvent le passeport et toutes les cartes de crédit SOUS SON OREILLER. Le ton monte, l’Australien tient tête à la police et les policiers lui rappellent rapidement que ce sont eux qui commandent en lui montrant « leur joli pistolet »… Finalement, il est embraqué au poste !

La tension redescend et Marie-Pierre réapparaît, elle s’était cachée dans la chambre de Coline et Ingrid quand l’Australien est devenu agressif. Elle est littéralement prostrée, en pleure.

Le lendemain on apprendra que l’Australien a payé 500 euros d’amende et a pris le premier avion pour l’Australie. Sacrée histoire !!! Dur de se rendormir après cela !


Après une dernière soirée bien arrosée, il est temps de quitter Kuta Lombok pour retourner à Bali. Nous faisons un dernier au revoir à Pierre qui prend un avion sur Kuta d’ici peu, il doit rejoindre sa blonde en Thaïlande. Les filles ainsi qu’Alexandre nous suivent. Un van nous emmène à Lembar, le port depuis lequel un ferry est censé nous débarquer à Padangbai à Bali. La vue depuis le ferry est agréable et nous apercevons même une tornade au loin ! Magnifique ! Mais long …


 

Arrivés sur la terre ferme un nouveau van nous transporte jusqu’à Tulamben près d’Amed.

La ville se situe non loin du Mont Agung, le plus haut volcan de Bali que nous voulions gravir. Néanmoins la plupart des prix proposés tournent autour de 60 euros l’ascension ! Juste pour une matinée ! C’est vraiment trop cher pour nous ! Le pire, c’est qu’une mafia des guides empêche n’importe qui d’y monter par sois même ! Bref on est contraint d’annuler … Par contre un autre objectif pour nous trois apparait, celui de faire de la plongée. Le site abrite l’USS Liberty, une épave longue de 120m datant de la seconde guerre mondiale, échouée non loin des côtes. C’est l’une des épaves les plus célèbres du monde ! La vie est juste folle là dessous, l’épave servant de récif artificiel pour toute sortes de coraux, algues, poissons … On ne sait pas où donner de la tête ! Il y a des tas de poissons que nous n’avons pas vus en Thaïlande comme les scorpions fish ou les Lion fish. On parvient à voir des tortues, des murènes, des mérous géants, des barracudas, etc. On fait trois plongées au total dans la zone, l’une d’elle est sur une autre épave plus récente mais en bon état. On peut observer à l’intérieur une ancienne Jeep. Juste magnifique ! Le monde sous-marin, c’est tellement dingue !!!

Notre prochain objectif est de voir des Raies Manta mais pour cela il faut se rendre sur une ile au Sud-Est nommée Nuda Perida … Mais les choses ne se passent pas comme prévu et finalement nous devons abandonner … Bon on va où ??? Notre avion décolle dans 5 jours et on ne sait pas quoi faire !? Allez retournons à Ubud ! Cette petite ville a vraiment un charme particulier et y repasser quelques jours ne nous pose aucun problème. On trouve un taxi pas cher, après quelques minutes de négociation tout de même et nous voilà partis. En plus, notre ami Alexandre quitté deux jours plus tôt est lui aussi à Ubud, ce sera l’occasion de se retrouver autour d’une petite bière.


Une fois là-bas, nous trouvons rapidement une guesthouse vraiment pas chère, avec petit déjeuner, piscine avec de la bière moins chère que dans les petites épiceries ah ah. Nous écoulons nos derniers jours entre bons restaurants et rigolades entre copains, avant le jour de reprendre notre avion. Mais il nous reste une dernière étape avant tout ça, Kuta beach une ville très touristique non loin de l’aéroport de Denpasar. Toute l’équipe nous suit. Alex prend lui aussi un avion le 21 à Denpasar et les filles quelques jours plus tard. Ce sera l’occasion de se dire au revoir. La ville a très mauvaise réputation, dans la rue des gens nous accostent en nous proposant toute sortes de drogues et même du viagra … C’est pour vous dire l’ambiance malsaine de la ville !


On termine les préparatifs, billets d’avion imprimés Aller/Retour, certificat de location de van, on nettoie toutes nos affaires y compris les chaussures. Nous achetons quelques sachets de thé, du dentifrice, du sel et de la sauce piquante !! Certainement la plus forte de toute l’Asie, mais ça on ne s’en apercevra que plus tard. Nous voilà fin prêts ! Nos valises sont prêtes pour une nouvelle étape de notre voyage, la Nouvelle Zélande.

Nous sommes un peu tristes de quitter Coline et Ingrid ainsi qu’Alexandre avec qui avons partagés énormément de bons moments pendant près de 3 semaines ! Nous nous sommes promis de se revoir très bientôt !

S’il fallait faire un bilan de l’Indonésie, on pourrait tout d’abord vous dire que c’est une destination qui plaira forcément à n’importe qui car vous pouvez y faire tout un tas d’activités.

Entre l’ile volcanique de Java, la spiritualité de Bali, les plages paradisiaques et la fête des îles Gili Kuta Lombok et ses spots de surf, ça ne peut que plaire à tout le monde. Si vous choisissez la bonne saison, le soleil se fera le malin plaisir de pointer le bout de son nez chaque jour.

Dans la plupart des cas, nous avons rencontré une population locale très amicale ! On a adoré les Javanais, très curieux, nous abordant avec une telle spontanéité !

Attention toutefois aux arnaques, il faut toujours négocier car ils ont tendance à proposer des prix élevés si on compare le niveau de vie moyen du pays. Surtout à Bali, destination devenue si populaire !

On aura rencontré et voyagé avec des personnes incroyables ! Merci à Pierre, Alexandre, Coline et Ingrid et à une prochaine !!!

On n’hésite pas à vous le dire, l’Indonésie fait partie de nos coups de cœur d’Asie !


À bientôt pour de nouvelles aventures :-)



Les Trip'Lets



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