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La vallée d'Elqui [Hors-série Chili]

Aujourd’hui, nous avons décidé de partir à la découverte de la Vallée d’Elqui, où il se passe bien des choses! Après avoir fait la rapide rencontre de Merit, une dutch en voyage, nous décidons de louer des vélos au magasin du coin de la rue. Une fois la chose faite et quelques explications baragouinés en Spanglish, nous sautons dans le bus, le tout avec nos vélos dans le coffre ! Nous attaquons une heure de bus, c’est-à-dire 45 kms de montagne, que nous devrons donc descendre par la suite. 600m de dénivelé sur 45kms autant vous dire qu’il est plus judicieux de prendre le bus à l’aller.

Direction le fameux village de « Pisco d’Elqui », l’endroit où est produit l’alcool national le Pisco.

Pour tout vous dire nous étions ravis de savoir que le Pisco est produit à base de raisins. La vallée est donc entièrement recouverte de vignobles, de quoi réjouir trois grands gaillards en quête de nouvelles saveurs !

Nous avions auparavant jeté un coup d’oeil sur les distilleries et caves à faire aux alentours, de quoi nous donner du courage pendant l’après-midi.

Première étape, la distillerie « Los Nichos », légèrement à l’écart du village, nous avons laissé quelques calories pour l’atteindre, tant pis, une visite nous redonnera du fil à retordre. Et bien non… la visite de 14h n’à pas lieu et la prochaine est à 16h, sachant qu’il est 13h45... nous sommes bien embarrassés ! D’après les échos des touristes mais aussi des locaux, c’est LA meilleure distillerie du coin, reconnue depuis fort longtemps. Dommage, mais nous avons quand même eu le droit à une dégustation.

Le premier Pisco à vieilli en fût pendant dix mois, le second pendant 3 ans. Tout deux font 40° mais nous avons rapidement une préférence pour le plus vieux. Ne voulant pas passer à côté d’une occasion comme celle-ci, nous en embarquerons une bouteille afin de le faire goûter à nos proches. Promis nous n’y toucherons pas!


La visite de la seconde distillerie est payante et bien trop chère pour nous, à vrai dire ce n’est pas grave puisque nous avons déjà dégusté à Valparaiso deux bouteilles de cette marque : « Mistral ». En compagnie de deux françaises nous avions préparé des cocktails « Pisco Sour » par nous-même. C’était bon, même très bon n’est-ce pas les gars ?

Mais d’ailleurs, comment est fabriqué le pisco ? En fait le Pisco est une eau-de-vie, il est élaboré a base de raisins, les producteurs distillent tout bonnement la grappe entière (du cépage Moscatel). Le pérou en produit également mais les façons de le distiller sont différentes. Le chili autorise 2 à 3 distillations à contrario du pérou qui en autorise qu’une seule.


Nous traçons notre route en faisant des petites pauses part-ci part-là, en visitant une église ou en s’arrêtant prendre des photos. L’ambiance est chouette et le soleil au rendez-vous. De toute manière il fait TOUJOURS beau temps ici, ce micro-climat sorti de nulle part est la particularité de cette région (à notre grand bonheur).


HOP HOP HOP, un producteur de vins ! Plutôt rare dans cette région particulièrement exploitée pour le Pisco. Ni une ni deux on range nos vélos dans la petite cour de l’exploitation. Chouette c'est les vendanges tardives! Le tracteur est de sortie et les petites mains en action. Ca sent si bon…

Une dame nous expliquera que dû aux vendanges, la grande visite du vignoble n’est pas possible, mais que si nous voulions nous pouvions tout de même voir le chai, déguster les vins tout en apprenant sur l’histoire de cette petite exploitation.

Bien-sûr nous acceptons…



« Cavas del Valle » se situe à 1100 m d’altitude et regroupe 8 hectares de vignes. Les conditions climatiques de cet endroit facilitent la non-utilisation de produits agro-chimiques. En effet dû à la sécheresse et à l’altitude, le champignon « Botrytis » affectant les raisins dans le reste du pays n’existe pas. Les déchets de la production de vin sont transformés en compost et mélangés à des excréments de moutons. Ce fumier/compost empêche les mauvaises herbes de pousser et donc d’appliquer des herbicides. Les pesticides naturels appliqués sont sous forme de poudre de souffre et d’huiles naturelles. C’est plutôt bon signe pour les terres, les vignes et notre santé !

Les exploitants prônent l’économie locale et ne vendent pas leurs vins en grande surface. Entre 400 et 900 bouteilles/an seulement sont exportées à l’étranger. Ca fonctionne comme ça depuis toujours et tant mieux pour eux !

Certains vins sont précieusement vieillis en fût de chêne français (venus tout droit de bordeaux) pendant plusieurs mois/années, en fonction des cépages et des arômes souhaitant obtenir le vigneron. Les autres sont bichonnés dans des cuves en acier inoxydable dernière génération.

Nous aurons donc le droit de déguster 4 vins, tous différents et particuliers !

Le premier est un blanc, élaboré à partir du cépage « Moscatel Rosada ». Il en ressort des notes aromatiques impressionnantes tel le citron. Un vin qui pourrait-être en parfait accord avec des fruits de mer.


Le second vin est un rouge, un monocépage Syrah. Millésime 2014, il à été stocké 12 mois en fût de chêne puis 18 mois en bouteille minimum avant d’être mis à la vente.

À l’odeur, les fruits mûrs et confits s’imposent, on distingue également la vanille et le chocolat, avec les copains on est littéralement sur le cul ! En bouche, on retrouve exactement le nez, quelque chose de puissant, long et savoureux. Une merveilleuse découverte !



Le troisième vin est un blanc, toujours tiré du cépage « Moscatel Rosada » mais cette fois-ci en vendange tardive ! De quoi faire ressortir le grand potentiel de ce cépage et du soleil présent dans ses raisins. Au nez, il dégage une large gamme d’arômes comme la pêche, la banane, mais surtout (enfin d’après mon ressenti) celui de la mangue et de la goyave.

En bouche, une douceur incroyable, sucré mais pas trop, juste ce qu’il faut pour l’apprécier à sa juste valeur ! Nous l’avons bu frais.


Le quatrième vin est pour nous une nouveauté, nous n'avions auparavant jamais goûté un vin rouge de vendange tardive servit frais. Cette cuvée est un mélange de syrah et de merlot. Des arômes de fruits des bois s’y dégagent, en bouche, il est relativement doux et plutôt sucré, quelque chose d’inhabituelle pour nous. A déguster en dessert avec des chocolats ou des gourmandises !


Agréablement surpris des vins et de la façon dont ils sont fait, nous décidons d’acheter une bouteille de Syrah « gran reserva », malheureusement nous voyageons encore pour 3 mois et il nous est impossible de conserver la bouteille correctement. On sera donc obligé de la boire dans la foulée (à l’heure où je vous écris nous venons de la terminer hihi). Il n’était pas envisageable de passer outre, même si le prix reste un petit peu élevé pour notre budget, nous dégusterons pas des dizaines de bouteilles comme celle-ci en France, il faut en profiter le temps que nous sommes au Chili, ce ne sera pas tous les jours !


Sur la route du retour, nous croisons le chemin (comme par hasard !) d’une brasserie artisanale !

On en sait moins sur la fabrication de ses bières et d’où viennent les céréales, mais nous pouvons vous dire que les 4 bières dégustées sont toutes très différentes et originales. De la bière blonde à la rousse jusqu’a la stout (noire) nos papilles gustatives en auront vu de toutes les couleurs.





Du beau temps, des copains, des montagnes, des vignobles, des distilleries… La recette magique des vendéens heureux à l’autre bout du monde !

Petit clin d’oeil à la Maison des Vins de Challans et à David Bautin vigneron à Barsac, grâce à qui j’ai beaucoup appris pendant ces deux dernières années. Merci à eux :)

A bientôt pour de nouvelles aventures !!!


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