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La Bolivie - Le pays de la diversité

Dans le dernier article, nous expliquions que nous partions pour 3 jours rejoindre le Salar d’Uyuni, le tout organisé par un tour opérateur. Après quelques galères à la frontière du Chili pour Kévin, nous voici arrivés au poste Bolivien. Rien à voir avec tous les autres postes frontaliers que nous ayons faits !! Le bureau d’immigration est une petite maison en pierre. Étant donné le nombre d’agences qui propose le même tour que nous, il y a foule et la queue fait plusieurs dizaines de mètres.



Une fois notre nouveau tampon obtenu, un copieux petit déjeuner nous attend. Dans la foulée, nous faisons la rencontre de Roger, notre chauffeur de 4x4 mais aussi notre guide. Il est tout beau, tout frais, habillé avec une cotte de mécano. Rien qu’à le regarder on voit qu’on a changé de pays. La tête plus ronde, le teint plus foncé, petite carrure mais trapu et costaud. Ici plus des 3/4 de la population est d’origine Indigène ! Rien à voir avec le Chili dont la population est majoritairement d’origine Européenne. On charge toutes les affaires et nous voilà lancés dans l’aventure. Programme de la journée ? Beaucoup de route avec quelques arrêts dans des lieux tous plus magiques les uns que les autres. Nous sommes accompagnés d’un couple d’Allemands et d’une Américaine… Ce qui ne plait pas vraiment à Pedro. En Amérique du Sud et encore plus en Bolivie, les Américains sont détestés. Alors que le visa est gratuit pour la plupart des gens, il coûte 100$ pour les citoyens des States. Pourquoi ? A cause des agissements de certaines entreprises Américaines qui investissent en Amérique du Sud, souvent au détriment des habitants ou/et de l’environnement local… Un exemple : Coca-Cola dont les pubs sont présentes dans n’importe quel village perdu au fond fin de la jungle ! Petit rappel : il faut 4 litres d’eau pour produire 1 litre de coca... D’ailleurs les Boliviens ont beau méprisé les Américains, le coca est bien souvent présent sur la table lors des repas, ce qui est assez paradoxale. On trouve ça un peu injuste de mettre tous les Américains dans le même sac alors qu’ils ne sont pas tous coupables des erreurs de leurs concitoyens. Enfin bref, ce n’est pas le moment de polémiquer ah ah. Revenons-en à la magnifique aventure qui nous attend.


Nous entrons dans la Réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa située dans la région du Sud Lipez et sommes à environ 4000 mètres d’altitude. Il nous faut nous séparer de quelques 150 bolivianos chacun (environ 20 euros) pour avoir l’autorisation de rentrer dans la réserve. Bien entendu, nous avions préalablement échangé des pesos chiliens à San Pedro de Atacama car il n’y a pas de distributeurs de billets à la frontière. En arrivant en Bolivie, nous sommes entrés par l’altiplano qui veut dire « haute plaine » en Espagnol. Une plaine haute en altitude (3300m en moyenne) qui s’étend sur 1500km en majeure partie en Bolivie mais aussi jusqu’au Pérou. L’altiplano est la seconde plus haute région habitée du monde après le plateau du Tibet.

Premier arrêt, la Laguna Blanca suivie de la Laguna Verde, on n’a pas fait 15 minutes de route que nous sommes déjà sous le charme. Mais au fait pourquoi ces lacs portent-ils le nom de lagune ? Une lagune, c’est un lac de faible profondeur qui est salé ! Mais comment ça se fait qu’on retrouve de l’eau salée à des milliers de kilomètres de la mer ? Il faut revenir à des millions d’années en arrière pour comprendre que l’altiplano était un immense lac, qui en s’asséchant a laissé par-ci, par-là des étendues d’eau salée (les lagunes) ou carrément des déserts de sel comme le Salar d’Uyuni que nous verrons à la fin de notre trip.

Les couleurs des lagunes sont incroyables. Elles sont souvent liées aux minéraux présents dans le sol et parfois aux algues. La laguna blanche doit son nom à la glace qui la recouvre tandis que la verte doit quant à elle son nom au cuivre présent dans ses sédiments.


Le temps de prendre quelques photos et nous revoilà partis. Faut dire qu’il fait plutôt froid et le fait d’être à haute altitude rend chaque petit effort éprouvant. D’ailleurs, aucun de nous n’échappera au mal de l’altitude. Heureusement, nous avons beaucoup de route et pouvons nous reposer un peu, même si les paysages nous gardent toujours légèrement éveillés. Il n’y a aucune route à des lieux à la ronde ! Nous progressons dans le « fesh-fesh » comme disent les participants du Dakar. Ce jargon est utilisé pour décrire une couche de poussière/sable de plusieurs dizaines de centimètres. Heureusement Pedro est habitué et notre 4x4 glisse tranquillement sur la piste. Nous sommes entourés de montagnes mais c’est tout, il n’y a rien autour de nous. Pas d’âmes qui vivent, seulement des ruines de maisons abandonnées, de la poussière et de la poussière balayée par le vent. Nous sommes réellement dans un autre monde !



Voilà qu’arrive la pause du midi et un repas bien mérité. Nous avons vue sur une immense laguna de laquelle sortent des eaux thermales chaudes. Les Boliviens ont construit des bassins pour permettre aux touristes de se détendre. C’est si bon un petit tour dans un bain à 40°C. Le bonheur à l’état pur avec une vue incroyable en pleine nature ! Après un repas bien généreux, nous voilà repartis pour quelques heures de route. Parfait pour une petite sieste, il faut faire passer le mal de tête. Sur le chemin nous nous arrêtons devant des geysers de souffre qui sont soi-disant extraordinaires, mouais c’est vrai que c’est joli…


Mais depuis notre escapade au mont Ijen en Indonésie, plus rien ne nous impressionne en matière de souffre ahah. On s’arrêtera aussi voir l’Árbol de Piedra, le désert Siloli et de Dali. Dû aux éruptions volcaniques d’il y a plusieurs centaines d’années, les roches ont été érodées par le vent et forment aujourd’hui des formations rocheuses très particulières. On se croirait sur une autre planète !



Dernière étape avant d’arriver au camp de base du soir, la laguna Colorada, elle scintille d’une couleur rouge/rosé. La coloration rouge de ses eaux est due à des sédiments de couleur rouge et aux pigments de certains types d'algues qui y vivent. Avec une profondeur moyenne de 35cm la Laguna Colorado est le terrain parfait pour les flamands roses qui s’y pressent par milliers ! La moitié de la population mondiale de flamands de James vit ici ! Le soleil se couche sur la lagune rouge sang, il est temps pour nous de rentrer car il fait très froid et le mal des montagnes nous met le cerveau en compote depuis déjà quelques heures.



Nous atteignons un village, le seul que nous ayons croisé depuis le passage de la frontière, l’endroit idéal pour passer la nuit. Après le dîner, nous ne faisons pas long feu et tombons tous en quelques minutes. Une bonne nuit de plus de 10 heures, y a que ça de vrai pour faire passer le mal des montagnes.


Le lendemain matin tout va mieux ! Les estomacs bien remplis, nous repartons pour une grosse journée. D’immenses formations rocheuses dues à des éruptions nous attendent. Nous en profitons pour faire quelques petites escalades pour avoir une vue à 360° sur les montagnes et la vallée. Nous avons aussi la chance d’admirer des bergères promenant leurs lamas. Désolé Mathieu mais on n’a pas réussi à faire ton défi à ce moment-là (On essaiera au Pérou !!). Ah ils nous font tellement rire les lamas avec leurs têtes, sans déconner, essayer de fixer un lama dans les yeux sans rire… mission impossible !



Nous voilà à la mi-journée et pendant que les cuisiniers travaillent dur pour nous servir un fabuleux repas, nous profitons de la Laguna Negra qui comme son nom l’indique est d’un noir profond. Cette lagune est différente des autres car il y a de la végétation partout autour et de nombreux volatiles y barbotent. Cela contraste avec les paysages précédents qui étaient très désertiques. Ici quelques prairies d’herbe très rase permettent aux lamas de gambader tranquillement. Alors que nous grimpons sur des formations rocheuses … Surprise, des lapins à longue queue surgissent de petites cachettes, ils sont vraiment trop drôles !! Ils fuient en nous voyant en sautant de parois en parois comme des acrobates. Une véritable oasis entre deux parties de désert.



Après le repas, nous vla' repartis direction l’Anaconda, un grand canyon on l’on peut observer une rivière légèrement verdâtre qui se faufile en contre bas (qui représente la forme d’un serpent). On n’y restera pas longtemps tellement il y fait froid et venteux. Avant d’arriver au refuge pour y passer la nuit, nous nous arrêtons dans un petit village pour gouter à quelques bières artisanales. Enfin on apprend par la suite que les bières ne viennent pas du tout de la région mais sont vendues le double de leurs valeurs aux touristes ah ah. Toutes avaient un gout particulier, en effet, certaines étaient au Quinoa, d’autres au miel, au cactus ou même à la coca (plantes très controversées et très répandues de ce pays).



La coca est produite en énorme quantité dans le pays car les habitants en consomment beaucoup. La feuille de coca qu’ils mâchent toute la journée permet de contrer le mal de l’altitude ou bien des maux de ventre. Mais elle est aussi utilisée pour la fabrication de la cocaïne. Depuis que le président (actuel) Evo Morales est au pouvoir, il a largement contribué à une restauration éthique de la plante qui est dorénavant inscrite dans le patrimoine national de la Bolivie. Malheureusement depuis qu’il est au pouvoir le pays est aussi devenu l’un des premiers producteurs de cocaïne au monde. Pas facile de tout contrôler… A cause de cela la coca est une plante interdite dans la plupart des pays du monde, dont la France, alors que non transformée elle est inoffensive pour le corps, bien au contraire !


Plus nous montons au Nord en direction du Salar et plus le paysage change. Il y a de plus en plus de végétation et de plus en plus d’habitations.

Nous passerons notre dernière nuit dans un hôtel constitué essentiellement de sel. Se trouvant tout proche d’un immense lac asséché et recouvert de sel, c’est le matériau le plus local que l’on puisse trouver ici. Nous arrivons de bonne heure et c’est l’occasion de faire quelques parties de cartes avec nos amis Allemands et Américains. On partage le même 4x4 et on se marre bien ! Pendant le repas, nous avons le droit à un petit coup de rouge (bouteille venant de la région de Tarija). Oui, oui du vin ! Première dégustation du vin local bolivien et à vrai dire comparé au vin chilien, ce n’est pas fameux, trop sucré à notre goût ! Mais cela ne nous empêche pas de finir notre bouteille. Ashley, l’Américaine, nous dit qu’elle a un magnum de vin chilien dans son sac et que c’est l’occasion de le partager tout en jouant. Allez c’est parti ! Les autres groupes s’en vont petit à petit se coucher, mais laissent des fonds de bouteilles sur leurs tables ! Miséricorde, pas de gâchis chez nous. Il faut dire qu’on aura plutôt bien dormi ahah !


Le lendemain, levés à 5h pour admirer le lever de soleil sur le fameux lac de sel, le salar d’Uyuni. Le Salar est tellement grand que l’on en voit pas le bout ! On est super excités quand notre 4x4 s’arrête et quand Roger nous annonce qu’il va nous falloir attendre patiemment que le soleil pointe le bout de son nez. Etrangement, nous voyons la lune se coucher derrière les montagnes puis le soleil apparaitre à l’opposé quelques minutes plus tard ! Peu à peu la luminosité augmente et le blanc du sol qui nous entoure commence à s’illuminer. Ouata, c’est juste un truc de folie ! Nous sommes entourés de blanc dans les quatre directions !



Pour info, le Salar d’Uyuni avec une superficie de 10 582 km2 (la Vendée c’est juste 6 719 km2) constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète (c’est le liquide qu’il y dans les batteries électriques) ! C’est la disparition d’un lac préhistorique qui aurait donné naissance à la croûte de sel la plus grande du monde qui recouvre aujourd'hui ce Salar. Cette croute varie de 2 à 120 mètres par endroit, autant vous dire qu’avant de tout exploiter il faudra des milliers d’années ! Bref vous comprenez qu’on est dans un lieu plutôt atypique !



Une fois le soleil levé, nous reprenons la route en direction de l’ile d’Incahuasi au centre du désert, qui a la particularité d’être recouverte d’immenses cactus pouvant atteindre 10 mètres. La croissance est de 1cm par an et certains auraient plus de 1200 ans ! On grimpe alors au sommet de l’ile pour avoir une vue sur le Salar. On en voit vraiment pas le bout ! Seules les montagnes qui le délimitent sont visibles, le reste n’étant qu’une étendue plate et d’un blanc éclatant ! Il vaut mieux porter des lunettes de soleil si on ne veut pas finir aveuglés.



Après le petit déjeuner avalé au cul du 4x4, nous repartons en direction de l’Est où nous nous arrêtons pour jouer avec les perspectives. Nous cherchons les idées les plus folles pour avoir la meilleure photo possible.








































Par la suite, nous passons devant un hôtel entièrement fait de sel ainsi que devant un imposant monument dédié au Dakar qui s’est déroulé dans la région en janvier 2016. Les Sud-Américains étant fou de sport mécanisé, ils furent très fiers d’accueillir des étapes du Dakar sur leur sol. Imaginez les pilotes en train de disputer une course avec de tels paysages ! Le pied, non ?

Mais l’aventure est sur le point de prendre fin. Nous repartons et quittons le Salar en direction de la ville d’Uyuni. C’est un véritable choc ! La ville est tellement moche ! Située en plein désert, on se croirait dans une ville du Far-West. Tout à l’air en construction, abandonné. On dirait qu’il n’y a que de la poussière battue par le vent en même temps que les déchets, qui sont d’ailleurs en bon nombre. Bref on sent bien que nous avons changé de pays ! Du Chili, le plus riche pays d’Amérique du Sud nous passons à un des plus pauvres : la Bolivie !

Nous sortons de la ville pour se diriger vers notre dernière étape : le cimetière de trains. On y trouve des dizaines de locomotives à vapeur qui ont été abandonnées lorsque la technologie s’est améliorée. Elles restent donc entassées là à pourrir, s’en est devenu une attraction pour touristes. La plupart sont taguées et certaines sont presque devenues des œuvres d’arts. D’autres ont attiré quelques poètes décidés à laisser une trace de leur passage dans ce lieu si particulier.


Nous rentrons sur Uyuni pour déjeuner et faisons un ultime adieu à Roger puis au couple d’Allemands en se promettant de se revoir en Allemagne en octobre à l’occasion de l’OktoberFest (grande fête de la bière à Munich) ahah.

Nous prenons alors le bus en direction de la ville de Potosi accompagnés d’Ashley, l’Américaine.


Le bus prend alors rapidement de l’altitude et nous apercevons une dernière fois la plaine du Salar d’Uyuni et la ville qui porte le même nom avant de nous engouffrer dans la montagne. Après 4 heures de route nous arrivons de nuit à Potosi, une ville qui n’a pas fini de nous étonner...

Située à 4 000 mètres d’altitude, Potosi est l’une des villes les plus hautes du monde et fut d’une importance cruciale pour l’histoire du monde. C’est en 1545 que les Espagnols découvrirent sur le Cerro Rico (cerro veut dire colline ou montagne) des veines d’argent et commencèrent l’exploitation de la montagne pour ramener la précieuse ressource en Espagne. Ils ne se doutaient pas qu’ils venaient de découvrir l’un des plus grands trésors du monde. En tout cas la plus grande mine d’argent jamais trouvée au monde ! L’argent coulait à flot de la montagne et Potosi devint l’une des plus grandes villes du monde. On estime à 160 000 son nombre d’habitants à son apogée ! A titre de comparaison Paris ou Londres comptait moins de 100 000 habitants chacune à la même époque.

Une bonne partie des habitants était en fait des esclaves indigènes et africains. A cause du climat et de l’altitude les conditions de travail étaient très difficiles et beaucoup mourraient rapidement.

Nous avons visité la Casa de la moneda, transformée en musée et qui est très bien conservée. C’était dans ce bâtiment que l’argent était acheminé, transformé en lingot, aplati puis découpé en pièces. Celles-ci étaient ensuite envoyées jusqu’en Espagne. A l’époque, c’était l’un des plus grands hôtels de la monnaie du monde et il a permis à l’Espagne de s’enrichir d’une façon rapide et colossale. Beaucoup de monuments furent notamment érigés en Espagne grâce au profit généré par les mines de Potosi.

On nous présente les pièces selon les époques et les machines qui permettaient de les créer. Au départ les pièces étaient molles et pliables car réalisées en argent pur. Les habitants grattaient alors les bords pour récupérer quelques miettes d’argent. Après avoir compris la manigance des utilisateurs, ils mélangèrent alors l’argent avec un autre minerai pour rendre les pièces dures. Il y avait tellement d’argent dans la montagne que chacun essayait de grappiller sa part. On retrouvait même de l’argent dans les excréments. Les voleurs en mangeaient pour ne pas avoir de problèmes lors des contrôles.

le dollara BohèmeSur chaque pièce, un signe représente les lettres P.T.S.I superposées entre elles. Marque de fabrique et lettres signifiant PoToSI, le nom de la ville. Ce qui est drôle, c’est d’apprendre comment les Américains ont créé le logo $. Cela ne vous dit rien ? Cela vient tout droit du logo PTSI, seulement nos amis des States ont retiré le PT du logo, et voilà qu’apparaissent le S et le I superposés -> $. Quant au nom il vient d’une ancienne monnaie le thaler utilisé dans la région qui se nommait l, situé actuellement en République Tchèque.

Nous apprenons ensuite au musée comment les Espagnols ont dupé les amérindiens et notamment les Incas.

Une légende raconte que quand les Incas ont découvert les richesses du Cerro Rico, un tremblement de terre a eu lieu. Pensant que c’était un avertissement de la Pachamama, (la mère terre, la mère nourricière) ils abandonnèrent leur projet d’exploitation. Quand les Espagnols débarquèrent dans leurs flambantes armures, les Incas ont cru qu’ils étaient des envoyés des dieux. La Pachamama étant représenté par une montagne, les conquistadors peignirent alors des tableaux de la vierge Marie, sa robe formant un triangle comme une montagne, ajoutant à ses pieds un croissant de lune et autour de sa tête une auréole faisant penser au soleil. Les principaux dieux incas étaient le dieu du soleil, de la lune et la Pachamama. En voyant représentés leurs dieux Incas sur les tableaux, ils crurent alors que les Espagnols avaient la même religion !

Ceux-ci profitèrent de leur nouveau statut pour abuser les Incas et les réduisirent vite en esclaves. Triste histoire car aujourd’hui entre les massacres et les maladies apportées par les Européens, la plupart des Amérindiens ont disparu et la religion prédominante est aujourd’hui le christianisme. D’après la légende, l’Amérique du Sud a tellement rapporté d’argent à l’Espagne qu’ils auraient pu construire un pont pour rejoindre les deux continents. Quand on voit où ils en sont rendus aujourd’hui …

A l’heure actuelle, des mineurs exploitent encore la montagne pour l’étain et d’autres minéraux, malheureusement dans les même conditions qu’à l’époque coloniale. La montagne est un vrai gruyère et chaque semaine, il y a des accidents et bien-sûr des morts. Les habitants n’en peuvent plus et se plaignent de cette situation car aucun des profits générés par la montagne ne revient à la ville. Ce sont des compagnies privées qui l’exploitent. Les produits chimiques et toxiques utilisés depuis des générations pour la transformation des minerais polluent énormément l’air. Ajouter à cela les morts inutiles… Cela fait 500 ans que cette montagne attire le malheur sur la ville.

Sachez qu’il est possible de visiter la mine et de rencontrer les mineurs. A la fin de la visite vous pouvez les « aider » en leur achetant de la dynamite, de la coca ou encore de l’alcool à 90° qu’ils boivent pour se sentir fort. Nous n’avons pas voulu participer à cela et vous conseillons de faire de même. C’est un zoo humain et le fait d’y aller fait perdurer cette malheureuse situation, si triste à l’heure du XXI siècle.

Hormis toute cela, Potosi est une ville agréable et peu chère. Nous avons un restaurant à vous conseiller, le Manzana Magica, un restaurant végétarien, qui propose le midi un menu à 20 Bolivianos (2euros50) incluant entrée, soupe, plat principal et dessert. Sinon vous pouvez craquer le soir pour un des burgers au quinoa ou aux lentilles, un véritable délice ! C’est aussi ça la Bolivie, la bouffe à pas cher du tout !

Nous rencontrons aussi pour la première fois, les tenues traditionnelles andines dont sont vêtues quasiment toutes les femmes ici. La tenue consiste en des petits souliers, des gros collants en laine de lama, une jupe noire, un gros pull en laine de lama, un petit chapeau et bien-sûr la particularité des boliviennes, deux longues tresses qui descendent jusque dans le bas du dos et qui sont reliées entre elles, à l’extrémité. Bien sûr les couleurs varient mais c’est globalement la même chose pour tout le monde ! Souvent elles portent un baluchon dans le dos pour transporter leurs affaires et … leurs enfants, ce qui est assez drôle !

La ville a su conserver quelques bâtiments coloniaux et comme toujours des tas d’églises. La place principale est vraiment jolie et le palais de la monnaie restera sûrement le meilleur musée que nous ayons visité en Bolivie, voir même de tout le voyage.

C’est finalement au bout de quelques jours et avec une culture générale bien enrichie que nous quittons la ville.



Nous arrivons un soir à Sucre, la ville blanche, capitale juridique du pays, la Paz étant la capitale financière. Effectivement la ville porte merveilleusement bien son nom car tous les bâtiments sont blancs. Cela contraste énormément avec Potosi orange/rouge, couleur de la brique apparente des maisons comme tout le reste de la Bolivie. Nous trouvons alors une guesthouse et retrouvons avec surprise Johanne que nous avions rencontrée à Santiago de Chili ! Ce qui est très drôle, c’est que nous la rencontrons pour la 4ème fois par hasard ! Lisez l’article sur le Chili pour mieux comprendre. Elle est accompagnée par 3 frères que nous avions rencontrés aussi à San Pedro de Atacama. Malheureusement, elle nous quitte rapidement pour se rendre à la Paz laissant derrière elle, deux des frères avec qui nous sympathiserons beaucoup… autour d’un verre, vous nous connaissez. Sucre est d’ailleurs très réputée pour faire la fête ! Enfin sauf le dimanche soir ! Nous avons testé et n’espérez pas trouver quelque chose d’ouvert après minuit.

D’ailleurs on remarquera rapidement en nous baladant que Sucre est l’une des villes les plus riches de Bolivie, nous n’avons pas croisé de femmes en tenue traditionnelle ici, au contraire c’est nous qui avions l’air de pouilleux parmi les Boliviens. Ici tout le monde veut ressembler au mode de vie Européen.



Tous les dimanches, le plus grand marché de la région se déroule à Tarrabuco situé à environ 70km de Sucre. Pour s’y rendre, nous devons nous lever de bonne heure, ce dimanche se déroule une course de rallye qui bloque la ville une bonne partie de la journée. Levés à 6h, nous nous dirigeons vers la place d’où partent les collectivos (mini van habituellement pour les locaux) et c’est parti pour 2h de route. Une fois arrivés, les marchands ne sont pas tous en place, nous décidons donc de patienter en prenant notre petit déjeuner devant la place principale. Puis nous continuons la journée en nous baladant dans les ruelles, où sont entassés les commerçants. Il y a de tout ici, des pulls en alpaga, des ponchos et toute sorte d’artisanat local. Ici beaucoup de vêtements sont fait en laine de lama. Mais il y a aussi un marché aux légumes et des vendeurs de bricoles comme des machettes, des pinces et plein d’autres broutilles de ce genre. Après avoir fait plusieurs tours du village, nous nous arrêtons dans une boutique pour regarder les ponchos. Alex et Kevin trouvent leur bonheur dans deux ponchos et Clément se trouve un magnifique pull soi-disant « fait main » en alpaga. Maintenant place à la négociation. Nous sommes des touristes et donc forcément les prix sont exorbitants. Le vendeur nous propose le tout à 690 bolivianos ce qui fait environ 90 euros. La blague, on réussit à descendre le prix des ponchos de moitié (à 150B chacun et le pull de Clément à 70). Finalement on s’en sort super bien !

Nous repartons ensuite direction Sucre. Coup de chance, sur la route nous sommes bloqués par le rallye et nous pouvons même voir quelques voitures de course passer.



Une fois de retour à Sucre, nous organisons vite fait la soirée pour ce soir avec les deux frangins et un couple rencontré quelques jours plus tôt dans le bus. Une bouteille de Rhum et quelques citrons font l’affaire. Malheureusement comme dit plutôt, nous sommes dimanche et après minuit nous ne trouvons aucun bar d’ouvert, tant pis. Nous profitons de la belle journée du lendemain pour visiter la ville et manger au marché pour 3 francs 6 sous. La place d’armes, place centrale de chaque ville d’Amérique du Sud, est somptueuse et très agréable pour se reposer quelques instants.

Il est déjà temps de quitter cette ville direction Samaipata, un petit village paisible ou règne une ambiance un peu hippie. Il est situé à plus de 10 heures d’ici tout de même. Pour s’y rendre, nous avons deux options, prendre un bus direction Santa Cruz et ensuite revenir légèrement sur nos pas pour se rendre à Samaipata ou prendre le même bus et s’arrêter au village. Mais à 3h du matin, pas très enchantés de se réveiller à 3h pour attendre le lever du jour, nous décidons de nous rendre jusqu’à Santa Cruz. De toute façon le bus ne s’est même pas arrêté. Christian, un gallois nous accompagne et nous conseille d’aller dormir « au jardin ». Quelques habitations construites en adobe avec un grand jardin pour y piquer une tente, une cuisine et tout ce qu’il faut pour s’y sentir bien. Nous avons complètement changé de paysage ici. L’altitude est bien moins élevée (1800m), nous sommes dans une zone entre l’altiplano et la partie Amazonienne. Le mix donne quelques montagnes couvertes de végétation luxuriante, ça fait du bien d’avoir quitté les plaines infertiles et balayées par les vents de l’altiplano pour retrouver des plantes tropicales. Nous nous reposons tranquillement de notre voyage éprouvant quand William, un Français, vient faire notre connaissance. Il a déjà vécu au Pérou pour ses études et parle parfaitement Espagnol. Il souhaite visiter le parc national d’Amboro qui se situe non loin, ce qui tombe bien car c’est justement dans notre programme. Nous rendons visite à une agence qui nous explique rapidement les différents tours proposés et nous tombons d’accord pour partir à la rencontre de la forêt primaire qui abrite d’anciennes fougères.

N’étant que nous quatre au moment de la réservation, la dame nous demande de venir à partir de 9h le lendemain. Nous lui faisons bien répéter « A partir de 9 h », étonnés qu’il n’y ait pas d’heure précise de définie. Nous prenons alors notre temps le lendemain en passant devant un café qui propose des jus de fruits organiques, des brownies, des gâteaux et tartes succulentes ! On se pointe alors à 9h30 à l’agence mais il n’y a personne. Une gamine nous dit que sa mère est déjà partie avec tout un groupe il y a 5 minutes et qu’ils nous ont cherché partout. Merde ! Pas moyen de la contacter … On savait bien que c’était suspect ce « A partir de 9h ». Bon nous sommes quand même décidés à aller visiter ce parc alors nous trouvons une autre agence un peu plus chère mais tant pis. On ira voir celle qui nous a planté ce soir.

Nous embarquons alors dans un van avec notre guide et grimpons rapidement dans les hauteurs jusqu’à l’entrée du parc.

Très sympathique et rigolote, notre guide nous fait alors découvrir les secrets de la forêt. Des pistes mènent jusqu’à cette forêt primaire, intacte depuis la nuit des temps. Le taux d’humidité exceptionnel a permis à des espèces très anciennes de subsister jusqu’à aujourd’hui. On retrouve beaucoup d’espèces de fougères par exemple, ce qui nous rappelle énormément la Nouvelle-Zélande. On croise un petit serpent apparemment mortel mais à part cela nous ne verrons pas d’autres animaux. Le parc est réputé pour abriter 820 espèces d’oiseaux, peu d’autres peuvent se vanter d’une telle biodiversité dans le monde. Mais nous n’avons pas vu grand-chose. Nous ne sommes sûrement pas au bon endroit.


De retour de notre visite, nous repassons par la première agence qui nous avait plantés pour essayer de récupérer l’argent que nous avions avancé la veille pour réserver le trek. Une longue négociation commence ! Heureusement William parle très bien la langue et ne veut pas lâcher le morceau. D’après l’agence nous sommes en tort mais ce n’est pas une raison pour garder l’argent ! Finalement nous ne récupérerons que la moitié de la somme …

Le soir nous profitons du marché pour nous cuisiner quelques petits plats dans la cuisine. En Bolivie, la gastronomie n’est pas vraiment leur fort. Le plat national c’est poulet-frite, franchement il y en a dans tous les coins de rue, on a l’impression qu’ils ne mangent que ça ! La plupart de nos repas en tant que végétarien sont du riz avec des frites et une petite salade de légumes. Pas très élaboré. Sachant que le riz, on en a bouffé tant qu’assez en Asie… Et encore ils savaient le cuisiner eux !

Nous faisons alors la connaissance de deux françaises d’environ 30 ans, Marine et Amélie, ainsi qu’une roumaine Iulia. Le lendemain, nous partons tous les 7 (avec William) aux cascades des Cuevas. C’est une succession de 3 cascades vraiment jolies et situées en plein milieu des montagnes. Nous y passons l’après-midi à se relaxer entre deux trempettes et nous traversons des sables mouvants. Le soir, nous allumons un grand feu de camp et faisons des patates à la braise (fourrées au fromage), un délice ! Rien de mieux que quelques bières et bouteilles de vin pour accompagner tout cela. Une soirée bien agréable…



Nous visitons le jour d’après El Fuerte de Samaipata, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le site est connu pour son énorme rocher plat taillé qui est considéré comme la plus grande pierre taillée du monde. D’abord occupé par des peuples pré-inca, les Chanès, il fut ensuite aménagé par les Incas comme centre religieux et administratif. Les incas ne s’étaient pas trop aventurés dans la partie Amazonienne, ce qui faisait del Fuerte le site le plus à l’Est de l’empire. Il fut ensuite occupé par les Espagnols lors de la colonisation qui y construisirent quelques habitations et des fortifications pour lutter contre les Indiens Guaranis. Le lieu est unique car il abrite des édifices des trois cultures.



Le lendemain, nous repartons direction Santa Cruz afin d’attraper un bus pour Trinidad, une ville bien plus au nord, beaucoup plus enfoncée dans la forêt. Santa Cruz est la ville la plus peuplée de Bolivie mais nous n’y ferons halte que quelques minutes. Trinidad elle, est la capitale de la partie Amazonienne mais n’a aucun attrait touristique. Nous avons un autre plan en tête, tout au nord de la Bolivie à la frontière avec le Brazil, se trouve une petite ville qui est accessible en bateau. C’est là tout l’intérêt de la chose, les capitaines sont nombreux à relier les deux villes pour acheminer de la marchandise comme des bouteilles de coca ou des vaches… Nous espérons trouver un capitaine pour nous y emmener afin de passer 4 jours paisible sur la rivière à regarder les oiseaux et autres animaux de la jungle. Pour cela nous avons besoin d’un hamac pour dormir sur le bateau, ce n’est pas tous les jours que des touristes veulent embarquer sur un de leur navire alors n’allez pas croire qu’il y a des chambres de dispo. Ensuite nous devons nous trouver un capitaine ! Direction le port a quelques minutes en taxi moto de la ville. Après quelques minutes de recherche et de négociation, nous trouvons un embarquement pour le lendemain matin 9h pour environ 4 jours de croisière.


Hâte de vivre cette expérience, nous faisons les courses pour ne manquer de rien sur le bateau. De l’eau, des bananes, plein d’empanadas, une bouteille de rhum et du citron. Ba oui on se dit que sur le bateau on pourra mieux sympathiser avec le capitaine si on lui offre un petit verre ! Ici à Trinidad on a vraiment l’impression d’avoir changé de pays. Plus aucune femme ne porte l’habit traditionnel, les visages sont différents. Moins typés et plus « espagnols ». La végétation est luxuriante et nous avons définitivement quitté la montagne car tout est plat. Nous ne croiserons aucun touriste pendant deux jours !


La nuit passée, nous revoilà au port prêt pour embarquer. Mais le capitaine n’est pas de cet avis, il repousse le départ à 12h, bon soit, après tout c’est lui qui décide hein. Midi arrive et nous lui reposons encore une fois la question fatidique, à quelle heure partons-nous ? Hum, plus tard dans la soirée. Ah ! alors là on se retrouve dans une impasse car le temps nous est compté et on ne peut pas prendre le risque de mettre 5 jours pour se rendre à la ville. En effet, nous avons un visa de 30 jours au lieu des 90 prévus et la date arrive bientôt à échéance. On refait nos calculs et finalement nous annonçons au capitaine l’annulation du périple. Décision que nous regretterons plus tard …

Nous demandons donc aux locaux s’ils connaissent les horaires de bus pour Rurrenabaque, une ville de départ pour les treks dans la jungle et la pampa. Apparemment, il y en a toutes les heures, alors nous retournons à Trinidad. Finalement, arrivés à la station de bus nous constatons avec encore plus de regrets que tous les bus pour Rurre sont déjà partis et qu’il n’y en a pas le lendemain. Quant au mini-van, qui sont extrêmement chers, ils nous font arriver à 3 heures du matin, ce qui n’est pas dans notre intérêt. Extrêmement déçus de cette journée perdue, nous trouvons une chambre d’hôtel à quelques pas de la station pour partir dans un mini-van (de l’horreur) le lendemain matin.


La route, enfin le chemin serait plus exact, est long, très long : 380 kilomètres… Il s’avère être un vrai supplice, nous n’avons pas de place et le van danse comme un taureau. Sur environ 280 km, la route est en construction et les travaux commencent tout juste ! Le véhicule patauge complètement dans la boue et on se demande comment on fait pour ne pas rester coincés dans ce bordel ! Pour traverser les rivières pas de pont il faut prendre des embarcations.



Nous mettrons 8h comme ça avec seulement deux arrêts pour nous dégourdir les pieds et s’acheter un petit quelque chose à manger. Nous avons déjà connu des trajets deux fois plus longs mais à chaque fois c’était en bus et là tu as au moins un siège d’assuré par personne et un minimum de place pour tes jambes. Quand tu fais 1m85, placé au milieu de deux Boliviens « bien portants » avec aucune place pour tes jambes, tu trouves le temps très long et tu luttes contre les crampes ahah. Hormis la route, les alentours sont magnifiques car nous passons en plein milieu de la pampa et sommes aux abords de la forêt Amazonienne. Nous croisons un nombre incalculable d’espèces animales ! C’est un véritable safari ! On aperçoit même des dauphins roses dans une rivière sur le bord de la route mais on vous en parlera un peu plus tard …

Finalement, nous arrivons dans la ville le soir. Exténués, nous trouvons une chambre et dormons bien profondément. Le lendemain nous parcourons la ville à la recherche d’une agence de voyage. Nous voulons passer 3jours/2nuits dans la pampa à la découverte des animaux qu’elle recèle. Mais nous tombons bouche-bée devant les prix proposés : 1200 Bolivianos chacun soit environ 150 euros ! Nous avions lu sur internet des prix deux fois plus faibles. Nous faisons plusieurs agences mais toutes nous indiquent des prix similaires. Que se passe-t-il ? On nous explique alors que le gouvernement a mis en place un prix minimum à toutes les agences pour ce type de trek, il y a quelques mois. Aucune agence ne doit descendre sous les 1200 BOB sous peine de représailles ! Autrefois certaines agences descendaient les prix au détriment de la qualité et c’est les animaux qui parfois en pâtissaient d’où la mise en place de ce prix minimum. Nous sommes plutôt d’accord avec cette politique mais nous trouvons cela un peu excessif de doubler les prix. Cela est-il une question d’argent ou seulement d’éducation finalement ? Un grand reproche fait aux agences, est de nourrir les animaux sauvages pour mieux les attirer aux yeux des touristes. Cette pratique est stupide car les animaux sauvages deviennent dépendants de l’homme. Ne pas les nourrir n’est pas une question d’éducation justement ? Ne connaissant pas tous les aboutissants de cette loi nous ne pouvons pas vraiment juger évidement mais nous restons sceptiques… Quoi qu’il en soit nous hésitons un peu à nous lancer dans l’aventure car cela ferait un sacré trou dans le budget. C’est à ce moment-là que nous regrettons de ne pas avoir suivi tout de même notre capitaine dans son bateau. Pendant les quelques jours passés sur la rivière, nous nous serions bien enfoncés dans la forêt et aurions pu observer les mêmes animaux qu’à Rurre … Si nous avions su, pour le prix minimum, nous n’aurions peut-être pas renoncé si facilement. Ne sachant pas si nous aurons une autre occasion pour découvrir l’Amazonie et ses animaux pendant notre voyage, nous acceptons finalement l’offre d’une agence qui se dit respectueuse des animaux et éco-responsable.


Le lendemain nous quittons Rurre à bord d’un 4x4 direction le parc national de la pampa. Située aux alentours d’un fleuve, la pampa ressemble à des marécages dans lesquels on ne peut se déplacer qu’en pirogue. Les canaux sont séparés par des buissons où poussent certains arbres. Il y a quelques ilots par-ci, par-là où les agences ont construit leur lodge pour accueillir les touristes. L’attrait de la pampa, c’est la diversité des animaux qui s’y trouvent et la facilité pour les observer.

Nous passons la première journée à nous balader parmi les canaux avec Andréas, un Danois et notre guide Antonio. On croise alors toutes sortes d’espèces ! Des tortues qui dorment tranquillement au soleil et plongent dans l’eau dès que nous nous approchons, de multiples espèces d’oiseaux comme le Hoazins Huppés, un oiseau préhistorique, des espèces de cormorans, beaucoup d’espèces d’hérons tous plus majestueux les uns que les autres, des toucans, des aigles pécheurs, des vautours, une chouette … Quelques espèces de singe comme le capucin, le singe hurleur (qui porte très bien son nom !), des caïmans, des capybaras (sorte d’énormes ragondins), des cobras, boas, anacondas. Mais aussi toutes sortes d’araignées dont la tarentule. Sinon dans l’eau, des tas d’espèces de poissons comme le piranha et également une espèce de dauphin rose. Bref, ça vole et nage de partout, on ne sait pas où poser les yeux !

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A la fin de la journée, nous atterrissons dans notre lodge bâtie sur pilotis et gérée par une famille qui vit là toute l’année. Juste derrière notre chambre, nous faisons la rencontre d’un caïman qui dort tranquillement au soleil. Heureusement cette espèce très répandue dans la pampa ne mesure que 2 mètres de long ! Ce n’est pas le cas de son cousin le caïman noir qui mesure jusqu’à 6 mètres de long ! Beaucoup plus rare, c’est néanmoins l’animal le plus redoutable de la pampa et même les guides le craignent. Nous ne sommes pas vraiment rassurés de dormir à moins de 5 mètres d’un caïman, surtout que nous ne sommes séparés que par une fine paroi en bois ahah !

Après une petite collation, nous partons observer le coucher de soleil. C’est seulement quelques minutes après sa disparition que nous faisons la rencontre d’un autre animal très agaçant ! Le moustique ! Rien à voir avec ceux qui nous embêtaient en Asie, là c’est du moustique XXL et ils se déplacent par armée ! Même en utilisant des vêtements longs, leur dard est si énorme qu’ils les traversent ! On utilise pourtant du répulsif mais ça ne fonctionne pas vraiment !

Alors qu’il fait bien noir, nous partons à la chasse au caïman, il se déplacent la nuit pour chasser. Leurs yeux réfléchissent la lumière de nos torches ce qui aide à les pister. Ils sont par dizaine autour de nous et certains surgissent face au bateau ! Ayant peur de l’homme ils n’attaquent pas, heureusement ! Après avoir traversés une partie plus dense de la pampa, nous atterrissons sur une mini ile et descendons à terre. Nous progressons sans bruit au sol en observant attentivement autour de nous. Un capybara est là, immobile. Guettant le mouvement des caïmans autour de l’ile qui aimeraient bien en faire leur prochain repas … Antonio observe les trous dans les arbres et nous débusque des tarentules énormes ! Nous rentrons par la suite au lodge, à l’abri, et dégustons notre repas du soir, satisfaits de cette première journée riche en rencontre.

Le lendemain matin, nous partons à la chasse à l’anaconda. Armés de bottes en caoutchouc, nous progressons dans une sorte de prairie avec de l’eau jusqu’aux chevilles. Nous nous séparons, à la recherche de ces reptiles, quand Antonio nous demande de nous rapprocher de lui. Il a entendu des cris de bébé caïman, la mère n’est jamais loin et peut attaquer l’homme pour protéger ses progénitures. Nous repérons les bébés crocodiles, tout mignons, mais ne nous attardons pas trop. Malheureusement après quelques heures de recherches, nous ne trouvons aucun serpent. Il faut dire qu’Andreas n’est pas très discret. Un gros bourrin ! Les serpents le repèrent à trois kilomètres ahah.

Nous rentrons bredouilles, ou brecouilles comme on dit dans le bouchonnois. L’après-midi est consacrée à la pêche ! Avant cela, Antonio nous trouve un petit endroit sympa où des dauphins roses vivent. Il nous propose de plonger dans l’eau pour nager avec eux. L’eau est si noire que la visibilité est d’à peine 10 centimètres, on pense forcément aux caïmans qui nagent dans la même eau ! D’après Antonio les dauphins et caïmans ne s’aiment pas vraiment donc quand il y a des dauphins, il n’y a pas de caïman et vice-versa. Ouf, nous ne perdrons pas un membre aujourd’hui ! Nous essayons de nous rapprocher des dauphins en guettant le moment où ils réapparaissent à la surface pour respirer mais ils ne semblent pas attirés. Tant pis on réessayera demain, en attendant nous allons dans un endroit plus calme pour pêcher. A l’aide d’un simple bout de ficelle avec hameçon et d’un morceau de viande, nous tentons d’attraper du poisson. Ça mort direct ! Mais difficile de ferrer. Il y en a vraiment des tas, ça grouille là dessous. Alex a le coup de main et pêche une sardine ainsi qu’un piranha. Il existe plusieurs espèces dont le piranha jaune et rouge. Antonio est très doué et en pêche quelques-uns aussi ! Leurs dents sont impressionnantes mais heureusement pour nous ils n’attaquent que la chair fraiche, saignante et prédécoupée. Bien sûr nous relâcherons toute notre pêche.


Pour notre dernier jour, nous nous levons tôt pour observer le lever de soleil sur la pampa puis nous partons en quête des dauphins roses pour nager avec eux. En voilà justement quelques spécimens ! Nous sautons dans l’eau et tentons de les approcher doucement. Très curieux, certains se rapprochent très près de nous. Un mordille même les orteils d’Alex et Kévin, essaie de nous faire peur en sautant à un mètre dans notre dos. Ils sont joueurs les coquins ! Ahah on ne fait pas les fiers quand même. Une superbe expérience.

Hélas, l’aventure prend fin et nous devons retourner au monde réel. Sur le chemin du retour, nous avons la chance de croiser un caïman noir d’environ 4 mètres de long ! Il est vraiment plus menaçant que ses cousins !

Aujourd’hui encore nous restons « sur le cul » par la diversité de la faune de la pampa. C’est incroyable le nombre d’espèces différentes qui s’y côtoient. Un verticale havre de paix pour eux.


De retour à Rurre, nous prenons dans la foulée un bus de nuit pour la Paz. Nous nous réveillons le matin, entourés à nouveau des montagnes complètement couvertes de neige. Il a neigé durant la nuit et n’avons pas prévu un tel changement de température, passant de 30°C à 10°C … ça fait tout drôle surtout quand tu es en short et t-shirt. Mais nous voilà déjà dans la capitale la plus haute du monde ! La Paz est à environ 3500 mètres d’altitude ! Le changement est trop brusque et le mal des montagnes vient nous prendre dans la journée. Axel et Camille que nous avions rencontrés à Rurre dorment dans le même hôtel que nous. Celui-ci est immense et s’étend sur 3 étages. Il est également très festif mais ce n’est pas réellement dérangeant. Le soir nous nous couchons rapidement car le mal de crâne dû au mal d’altitude nous terrasse… Sauf Kevin qui se sent parfaitement bien et profite de la bière gratuite pour boire un verre avec Axel.

La Paz est une ville très particulière, elle se situe au milieu de la cordillère Royale dont certaines montagnes dépassent les 6000m d’altitude. C’est justement une d’entre-elles que nous avons dans le viseur, le Huayna Potosi (6088m). Cette montagne est apparemment une des 6000m les plus accessibles au monde. Pour le moment nous devons nous acclimater à l’altitude pendant quelques jours. Cela nous laisse un peu de temps pour nous imprégner de l’atmosphère si particulière de cette ville. A toute heure elle fourmille de vie dans les ruelles où se croisent hommes d’affaires en costard-cravate et boliviennes en tenue traditionnelle, essayant de vivre de son échoppe de chewing-gum, coca et sucreries en tout genre. Sur la place principale, il y a toujours de l’animation. Pas une fois nous ne sommes passés sans qu’il n’y ait une manifestation festive, religieuse ou revendicatrice. Avec ces centaines de minibus qui déversent chaque seconde des milliers de passagers sur le trottoir, tout est sans arrêt en mouvement. Pour prendre un peu de hauteur, nous prenons un des téléphériques au-dessus de la ville (la ligne jaune) pour se retrouver au sommet de la vallée. Depuis la ville de l’Alto, là où se trouvent l’aéroport mais aussi les gens les plus défavorisés, on a une bonne vue sur le reste de la Paz qui se déverse tel un dégueuli de briques et de béton dans la vallée. Au loin, on aperçoit l’Illimani, la plus imposante montagne du coin (6450m) qui surplombe toute la ville. On peut également l’admirer du toit de notre hôtel, en nous imaginant au sommet…

Toutes ces caractéristiques donnent à la Paz, une atmosphère assez magique, difficilement inexplicable. On comprend un peu pourquoi elle fait partie des sept nouvelles villes-merveilles, « un classement à prendre avec des pincettes ».

Nous visitons le musée national de l’ethnographie et du folklore avec Axel. Il donne de précieuses informations pour mieux connaitre les ethnies rurales et urbaines que compte la Bolivie. La salle sur les masques rituels utilisés lors des cérémonies est très impressionnante. Mais Axel nous quitte déjà pour continuer son périple au Pérou où nous avons de bonne chance de le croiser (vous le saurez dans le prochain article) …

Pour le reste, nous passons trois jours à nous reposer et trouver une bonne agence pour l’ascension du Huayna Potosi. A l’hôtel, nous rencontrons un Québécois, Jean-Christophe, qui a déjà grimpé la montagne quelques semaines auparavant et nous donne quelques conseils autour de quelques bières. Ah nous avons le chic pour rencontrer des Québécois puisque la veille du départ pour l’ascension, nous apprenons que celle qui montera avec nous le 6000m, Sarah, vient elle aussi du Québec. De quoi faire rentrer dans nos têtes encore plus de leurs expressions. « Vous allez capoter vous autres criss de calice d’osti » !

A la fois excités et stressés, nous grimpons le matin dans un mini-van direction le camp de base du Huyana Potosi, culminant à environ 4600 mètres d’altitude. Pedro notre guide, nous présente alors les différents équipements à notre disposition. Nous avons chacun un pantalon et veste de neige, des cagoules, gants, un casque, un piolet, une paire de bottes et de crampons. La première journée servira à l’acclimatation et à la pratique des équipements. On monte jusqu’à un glacier (4900m) et nous nous entraînons à utiliser les crampons et le piolet. L’entraînement terminé, nous rentrons au camp de base mais Clément, Sarah et Kevin ont très mal au crâne à cause du mal des montagnes. Incapables de manger le repas du soir, à part Kevin qui fera l’effort, les deux premiers vont se coucher rapidement. Ce n’est pas bon signe car il faudra des forces pour atteindre le sommet et Clément et Kevin ont la diarrhée depuis l’arrivée à la Paz soit 4 jours, ça n’arrange rien.


Le lendemain matin après une bonne nuit de sommeil et des matés de coca avalés, tout va mieux et nous sommes prêts pour monter jusqu’au second camp situé à 5180m. Pedro veut s’assurer que nous sommes bien acclimatés, alors il nous emmène faire une petite balade en attendant de partir après le déjeuner. Peu après, nous chargeons nos sacs de tout notre matériel et grimpons jusqu’au second camp de base. Normalement il n’y a pas de neige jusqu’à celui-ci sauf qu’il a neigé quelques jours auparavant ce qui fait qu’il y en a dorénavant à partir de 4600m. Tant pis, nous ne mettons pas nos crampons et marchons en chaussures de rando. Arrivés là-haut, nous sommes épuisés mais il ne faut pas chômer car nous devons nous coucher à 17h pour se lever à minuit. Pas de place avec les autres touristes, nous dormons alors avec les guides à l’étage. Minuit sonne, chacun émerge de son sommeil. « Tout le monde a bien dormi ? » Chacun répond oui sauf Clément qui a de nouveau mal au crâne. Ah ! L’altitude n’est pas son fort ! Il n’arrive pas vraiment à mettre un pied devant l’autre à cause de la migraine mais parvient quand même à boire un maté de coca et prendre un ibuprofène pour soulager la douleur.

Les gars et Sarah sont de leur côté remontés à bloc ! Motivés comme jamais ! Ils sont certains d’arriver jusqu’en haut et ne s’attendent pas à rencontrer autant de difficultés …

La migraine commence à se dissiper, Clément enfile tout de même son équipement et décide de partir. Avant de partir, tout le monde se prête à un petit jeu, le but est simple : mettre le plus de feuilles de coca dans la bouche. On ressort tous avec les joues gonflées à bloc. Dopés par les feuilles de coca, nous nous lançons à l’attaque de la montagne vers 1h30 du matin. Le sommet devrait être atteint en 5h soit à peu près à l’heure du lever de soleil. Clément et Sarah sont encordés avec Santos, un autre guide tandis qu’Alex et Kevin sont avec Pedro. Nous progressons lentement à la lueur de nos lampes torches en suivant le tracé de ceux passés avant nous. C’est vraiment difficile et Clément craque moins d’une heure après le départ. Certes la migraine a diminué mais le fait de ne pas manger beaucoup depuis plusieurs jours et la mauvaise nuit passée l’ont vidé de son énergie. Il fait alors demi-tour avec Santos tandis que Sarah se raccorde avec Kevin, Alex et Pedro. Notre guide nous prévient toutefois, vu que clément descend avec le second guide, si l’un d’entre nous lâche l’affaire, c’est toute la cordée qui doit abandonner l’ascension. Gloups, nous cacherons un petit « si, si... » avant de reprendre le chemin.

Ce n’est que le début d’un dur labeur !

Malgré l’abandon de Clément, nous ne lâchons rien, nous avançons à la vitesse folle d’environ 1km/h et on peut vous assurer qu’on est au max !! Le manque d’oxygène, environ 50 à 60% d’oxygène en moins (10% tous les 1000m) est insupportable. On n’arrive plus à réfléchir et à garder assez d’air pour faire fonctionner nos muscles. Au bout de ce qui nous paraissait être plus des 3/4, notre guide nous annonce encore 2h30 de montée et une paroi de glace à franchir avec les piolets. Autant vous dire que dans notre tête ça commence à cogiter. On est déjà exténués et la paroi ne nous arrange pas du tout. 30 minutes plus tard, Alex demande une pause, mais le vent glacial nous empêche de s’arrêter, Pedro nous indique un endroit à l’abri, quelques mètres plus loin. A peine arrêté, Alex vomit ses tripes sur le côté de la piste. Kevin et Sarah se regardent en se disant « bon et bien c’est fini … On va redescendre dans tous les cas ». Mais d’un côté, je (Kévin)peux vous assurer que j’étais tellement crevé que le fait d’abandonner me trottait vraiment dans la tête. Mais non ! Alex se relève et regarde Pedro droit dans les yeux, « Vamos » dit -il (allons-y), plein de rage. Pedro s’assure du choix d’Alex avant d’enchaîner les pas. Et nous repartons de plus belle pour 1h30 minimum. A partir de là, chaque pas est une épreuve. La seule chose à laquelle tu penses, c’est mettre un pas devant l’autre puis l’autre encore et encore dans un noir profond, le cerveau déconnecté, vraiment. Nous n’avons pas encore parlé des cordées. Bien entendu, il y a de grosses crevasses à franchir et même si le chemin est tout tracé, mettre un pas de côté et vous vous verrez enfoncer dans 1m de neige. Il faut faire attention, on n’est pas là pour jouer. C’est pour cela que nous sommes tous attachés les uns aux autres, à la queuleuleu, Pedro en premier, suivi par Sarah, Kevin et Alex. Nous voilà bientôt à 6000m et Pedro nous répète sans cesse de ne pas marcher comme si on était bourré. Et oui à cette altitude le manque d’oxygène nous donne l’impression d’avoir 15 Ricard dans le cornet, on vous promet, c’est impressionnant. On fait des pas de travers et parfois même on recule tellement… c’est puissant. Nous voici maintenant devant le sommet, le soleil commence juste à illuminer le ciel et nous apercevons enfin la bête. Plus que quelques mètres à faire (pas les plus faciles) et une paroi de glace à gravir et nous y serons. Nous ne pouvons plus reculer malgré la fatigue et le froid environ -17°C. Une fois le mur de glace franchi, il reste une dernière épreuve, un crète de quelques centimètres de large. De chaque côté il y'a des centaines de mètres de dénivelé, ça donne le vertige. Malheureusement nous sommes tout un groupe et nous ne pouvons pas nous séparer. Sarah ne veut pas du tout franchir cette crète, nous rebroussons donc chemin après avoir pris quelques photos. Nous n’avons pas pu monter jusqu’au sommet mais nous avons quand même dépassé les 6030m. Forts de cette expérience, quelques minutes après avoir redescendu le mur, nous fondons en larme avec Alex. On ne ressent plus le froid, plus la fatigue. Tout est magique et le soleil fait son apparition… Un délice, un moment de magie, de bonheur à l’état pur. En parlant du froid, malgré les chaussettes en alpaga, on ne sent plus du tout nos orteils ni nos doigts. Après une grosse descente en rappel et quelques temps de marche, Alex, qui est premier de cordée cette fois-ci stoppe net, s’écroule par terre et revomit ! Allez champion on y est presque !

Après deux heures de descente, nous revenons au camp n°2 complètement exténués ! Pedro nous conseille de ne pas nous coucher pour repartir plus vite mais c’est bien trop dur. Nous nous posons alors tranquillement dans nos lits et racontons nos ressentis à Clément. La pause est de courte durée car Pedro nous annonce qu’il faut rentrer au camp de base. Alex est vraiment dans le néant et c’est son bon vieux pote Kevin qui boucle son sac, en vain. Nous renfilons nos crampons, agrippons nos piolets et c’est reparti pour deux heures de descente. Arrivés en bas, nous n’en pouvons plus ! On veut dormir !

Mais nous sommes tous très heureux d’avoir réussi cet exploit qui aura puisé jusqu’à la dernière ressource de notre corps. On partage une bière avec Pédro et Santos pour les remercier et fêter cette victoire.

Peu après le mini-van vient nous chercher pour nous ramener à la Paz. Autant vous dire qu’on ne parle pas beaucoup durant le trajet. Nous faisons nos adieux à Sarah, courageuse Québécoise, ainsi qu’à nos guides et rentrons rapidement nous coucher. Le soir nous racontons nos exploits à Jean Christophe, buvons une bière et retournons au lit.

Le lendemain nous quittons la Paz vers 14h en direction du lac Titicaca et plus particulièrement la ville de Copacabana. Ce nom vous dit peut-être quelque chose, c’est le nom de la plus célèbre des plages de Rio de Janeiro au Brésil. Ici c’est la station balnéaire la plus connue autour du lac coté Bolivien. De cette petite ville on peut accéder à la Isla Del Sol, centre de la culture Inca car ce serait sur cette ile que, d'après les légendes, le premier dieu Viracocha aurait surgi et aurait créé le monde ainsi que toutes les civilisations des Andes. On retrouve donc de nombreuses ruines Incas ainsi que de beaux sentiers qui font le tour de l’ile. Apparemment la vue est magnifique. Malheureusement à l’époque où nous y étions la partie Nord de l’ile était fermée au public, nous n’y sommes donc pas allés. Nous essayerons de profiter du lac du côté Péruvien plutôt. Nous ne restons alors qu’une nuit à Copacabana, à rien faire. L’ascension nous ayant énormément fatigué. Nous monterons tout de même dans les hauteurs de la ville pour avoir une meilleure vue du lac. Il s’étend à l’infini et est entouré de montagnes, magnifique. Il faut dire que nous sommes toujours en altitude et qui plus est à 3800 mètres, ce qui fait du lac Titicaca le plus haut lac navigable du monde ! Quand je dis infini c’est pas une blague, le lac est immense ! Environ 8400m2 soit bien plus grand que la Vendée ! Bon, allons découvrir un peu plus profondément ce lac du côté Péruvien !

On se donne rendez-vous dans notre prochain article !



De la Bolivie nous garderons un merveilleux souvenir car ce pays possède des paysages exceptionnels ! Depuis le Salar d’Uyuni à la Cordillère Royale en passant par la pampa Amazonienne, nous sommes tombés amoureux de ces décors tous plus incroyables les uns que les autres. Le pays reste très authentique et possède une culture forte. Sortir des sentiers battus est facile et le dépaysement certain. Les traditions Andines et Indigènes sont encore très présentes. Si vous aimez les ruines et l’histoire, vous ne serez pas non plus déçus.

Les habitants sont un peu bourrus parfois mais deviennent bien plus amicaux une fois qu’ils savent que vous êtes Français. En Bolivie, la cuisine n’est pas très variée, du moins pour nous végétarien, mais elle a l’avantage de ne presque rien coûter, tout comme l’hébergement et même les trajets de bus. Si le poulet-frites est votre plat préféré, vous ne serez pas déçus. Néanmoins attention au prix des activités organisées qui font rapidement monter la note. Encore une fois le périple aura été ponctué par de nombreuses rencontres … Une destination incontournable en Amérique du Sud ! Bolivia te quiero !




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