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La Nouvelle Zélande - L'ile du bout du monde


Après quelques heures d’avion et une escale à Sydney en Australie, nous voilà en Nouvelle Zélande !! Un des pays que l’on attendait le plus, et pour cause, la NZ est un pays de liberté où l’atmosphère du voyage en van règne, le tout à travers des paysages de cinéma.


Mais pour y rentrer ce n’est pas des plus facile, il faut absolument un billet d’avion retour qui stipule que tu vas sortir du pays. Le contrôle est fait avant de prendre l’avion en direction du pays. Pour nous par exemple, cela s’est fait en Indonésie. En raison de son territoire très éloigné de toute autre terre, la Nouvelle Zélande possède de nombreuses espèces animales et végétales endémiques. Ils ne souhaitent pas que des espèces extérieures entrent dans le pays. Tout est contrôlé à la douane, qui demande tout d’abord de déclarer si l’on possède dans son sac des fruits ou autre nourriture. Si jamais vous oubliez de déclarer un objet interdit, celui-ci est confisqué et vous encourez une amende de 400$. Même du thé ou de la sauce épicée doit-être scrupuleusement spécifié. Pour finir, le plus embêtant, les chaussures et les sacs doivent être parfaitement propres ! S’ils trouvent une trace de terre, vous prenez l’amende et vous devez les nettoyer sur le champ.


On passe le contrôle avec beaucoup de stress, on ne souhaite pas se faire avoir, les 400$ dès l’arrivée ne seraient pas les bienvenus… Mais nous voilà passés sans encombre. Malheureusement le stress n’est pas fini ! Il nous faut absolument récupérer notre van aujourd’hui avant 16h30 et il est déjà 16h, les taxis ne veulent pas faire une course si peu rentable car le dépôt n’est pas loin de l’aéroport, ils nous disent d’aller voir les bus qui eux y vont ! Les chauffeurs de bus, quant à eux, nous disent que non. Bref il est déjà tard, on a plus le choix, on paye 29$ dollars pour faire seulement 4km… ça fait très mal, mais c’est toujours moins qu’une nuit d’hôtel en plus.


En arrivant au dépôt, soulagement le réceptionniste est français, ce sera donc plus facile pour s’exprimer, demander des informations et faire le check-up du van. Ben oui, ici on est passé à un autre niveau d’anglais…

Il nous présente notre nouveau joujou pour 30 jours, le monstre a 14 ans, est abreuvé à l’essence mais en pleine santé. Il démarre au quart de tour et est super bien aménagé, on ne manquera de rien c’est sûr ! On charge nos bagages à l’arrache et on grimpe dedans pour une aventure qui s’annonce vraiment inoubliable.


Direction le supermarché, il faut bien commencer par s’approvisionner. Étrange sensation de reprendre un cadi ah ah. Une fois rempli, il ne nous reste plus qu’à trouver où dormir. En Nouvelle Zélande, il est relativement facile de camper n’importe où à condition que votre véhicule soit certifié Self-Contained, (en gros : avoir des toilettes portatives, que tu n’utiliseras jamais) ce qui est notre cas. De plus il y a une superbe application téléphone (Camper Mate) qui indique et note énormément d’endroits comme les toilettes publiques, les campings gratuits/payants, les points wi-fi gratuits, les douches, les monuments etc.


On aura donc eu aucun mal à trouver un petit endroit pour la nuit. Il ne nous reste plus qu’à faire la cuisine et se coucher tout content de notre nouvelle maison.


Réveillés par la lumière du jour, Clément nous concocte un petit thé. Il ne fait pas très beau ce matin mais on s’en fiche on est au sec hé hé. Le temps de manger et de préparer les affaires pour partir, il est déjà 10h passé. Pas facile de tout organiser pour partir rouler, rien n’est laissé au hasard ! Mais on a de la chance, le van est parfait pour 3 et s’aménage aisément.


Alex prend les commandes du van et bouffe du bitume à la vitesse de la lumière, pendant ce temps le copilote Clément donne les ordres. Kevin, lui, regarde le paysage l’air gaga devant la beauté du décor.

Notre première étape se situe dans la péninsule de Coromandel située à l’Est d’Auckland. Nous remontons tranquillement celle-ci et les paysages sont déjà à couper le souffle.


Au détour d’un chemin, nous faisons la rencontre d’un arbre endémique de Nouvelle Zélande, le Kauri. Celui-ci date de 1300 ans mais certains vivent plus de 2 000 ans et atteignent 50 mètres de haut. Ayant un tronc très large (10 m de circonférence en moyenne), les maoris les utilisaient pour construire leur bateau.

En fin de journée nous assistons au coucher de soleil qui sera le premier d’une longue série. La nuit nous laisse rêveurs avec ses milliers d’étoiles, ce qui ne déplaira pas à Alex qui se fait un plaisir de prendre de magnifiques photos. Sur ce, nous nous couchons pleins d’étoiles dans les yeux…



Sur la Péninsule de Coromandel nous nous sommes rendus à Cathedral Cove, qui ne vous sera pas étrangère si vous avez déjà vu le Monde de Narnia 2. L’eau façonne bien des merveilles et en voici un parfait exemple.

Juste à côté se trouve Hot Springs Beach, une autre merveille naturelle ! Quand la mer est basse, il suffit de creuser un trou dans le sable pour qu’il se remplisse d’eau bouillante !!! Au bord de la brulure parfois ! Quel plaisir de sauter dans les vagues glaciales pour ensuite se jeter dans une piscine d’eau chaude. Détente garantie, gratuite et dans la bonne humeur. Beaucoup de locaux viennent s’y prélasser et prêtent leur pelle pour creuser sans se bruler.














Puis nous repartons pour plusieurs kilomètres, direction Rotorua. Nous dormons ce soir en pleine ville. Celle-ci est particulière puisqu’elle abrite de nombreuses sources d’eau chaude où l’on peut se prélasser les pieds, attention à la brulure là aussi. On y trouve aussi un jardin multicolore avec des gazons proches du green de golf, ainsi qu’un immense musée (fermé à cause du tremblement de terre de novembre). La ville respire la bonne humeur et la quiétude. Elle est également le repère de nombreux Maoris dont on peut retrouver des villages. Du fait de l’activité volcanique de la zone, on retrouve des tas de parcs aux formations géologiques surprenantes mais toutes ces activités ont un prix et nous ne pouvons pas nous permettre de tout voir. On se contente des endroits gratuits que l’homme ne s’est pas approprié, comme cette rivière à 35°C au milieu de nulle part. Quel bonheur de faire une trempette de bon matin pour se détendre les muscles ! Mais ne nous attardons pas trop, direction le lac Taupo, le plus grand lac de Nouvelle Zélande avec une superficie de 616 km2.


Sur la route, nous nous arrêtons par-ci, par-là, pour découvrir l’un des rapides le plus long du monde, « Aratiatiac » qui a servi de décors naturels pour le film le Hobbit (lorsque les nains se font poursuivre par les orcs dans les tonneaux). Les rapides ne sont pas toujours si rapides qu’ils n’y paraissent. En effet, ils sont plutôt asséchés par un barrage en amont. Mais à des horaires bien précis, le barrage s’ouvre et des milliers de tonnes d’eau s’engouffrent dans la montagne en très peu de temps. La scène est impressionnante tellement la quantité d’eau est importante.


Ensuite, après une pause déjeuner, nous partons à la recherche d’une cascade là aussi spectaculaire ! La Huka Falls, surnommée white snow waterfalls, littéralement la cascade blanche- neige. Nom justifié par l’immense débit, 220 000 litres par seconde (l’équivalent de deux piscines olympiques remplies en une seconde) de quoi nous laisser bouche-bée devant tout ce raffut. La quantité d’eau déversée dans la rivière crée un immense remous. En tombant, elle emprisonne une grande partie d’oxygène qui une fois libérée à la surface lui donne alors cette couleur blanche. Sans oublier que la rivière est d’un bleu éclatant. Un peu comme toute les rivières de Nouvelle Zélande d’ailleurs…


Nous arrivons alors à la ville de Taupo qui porte le même nom que le lac. Il est immense, on en voit pas le bout ! Le soir nous trouvons un camping gratuit au bord du fleuve, surement l’un des plus beaux endroits où nous avons séjourné. A peine réveillés, nous nous rendons à des sources d’eaux chaudes qui se déversent dans la rivière télé[1] ! Le contraste est énorme ! Quel bonheur !

Après avoir rechargé les batteries de nos téléphones et de l’ordinateur dans une librairie, (choses que nous ferons à de nombreuses reprises en NZ car nous ne pouvions rien charger dans le van),

nous nous rendons près du parc national du Tongariro. C’est l’un des parcs les plus connus de Nouvelle Zélande, il abrite le trek du Tongariro Alpine Crossing, un incontournable !!! C’est dans ce parc que furent tournées les scènes correspondant au Mordor dans le Seigneur des Anneaux. Le mont Ngauruhoe culminant à 2291 mètres correspond d’ailleurs à la montagne du destin d’où Frodon jeta l’anneau pour le détruire (ouais enfin il ne le jette pas vraiment volontairement ce petit gars !). Le trek est long de 18km, ce qui n’est pas des moindres, et si cela ne vous suffit pas vous pouvez faire un détour en tentant l’ascension du Tongariro (1967m) et/ou du Ngauruhoe ! Bon, au début on était chaud mais le destin en a voulu autrement et nous n’avons pu monter qu’au Tongariro. Le temps n’était pas de la partie et nous n’avons pas vue sur toute la vallée à ce moment-là. Le Tongariro Alpine Crossing est un trek qui ne forme pas une boucle.

En gros la plupart des gens laissent leur voiture au parking A, font le trek jusqu’au parking B puis prennent une navette payante pour retrouver leur véhicule. Ne voulant pas payer cette navette qui est hors de prix, nous avons contacté un autre groupe de Français pour qu’on s’arrange ! Nous nous rejoignons donc tous au parking B, l’autre groupe de Français monte avec nous dans notre van direction le parking A. Nous nous retrouvons donc tous ensemble au départ du trek avec une voiture à chaque parking. Pas folle les guêpes !

Lors du trek nous avons vu des paysages à couper le souffle ! Des lacs d’eau turquoise, des pierres volcaniques partout, des cratères rouges pourpres, … Une folie douce ! Par contre, on vous avoue que c’est très fatigant ! Surtout que la fin du trek est une descente sur 8 km ! C’est long et ça finit de vous éclater les jambes ! Mais nous voilà arrivés après 20 km, dans une atmosphère décontractée. On était loin de penser que ces quelques kilomètres seraient une bagatelle par rapport aux autres randonnées faites par la suite… Si si une bagatelle.


Après toutes ces émotions, direction Wanganui, qui est quand même à quelques kilomètres du parc national, il ne faut pas chômer. Heureusement que nous sommes trois pour conduire et se relayer.

Mais nous y voilà. Trop la flemme de se faire à manger ce soir, au dodo.


Le lendemain pas le temps de trainer non plus, direction Wellington la ville de départ des bateaux pour l’île du sud. Nous passons quelques heures dans la bibliothèque pour recharger nos batteries et utiliser la Wi-Fi. Le temps n’est vraiment pas au beau fixe mais tant pis, demain nous quittons cette île en espérant trouver de meilleures conditions.

La traversée jusqu’à l’ile du Sud se fait sur un énorme ferry et dure 3 heures. Une fois notre van garé à l’intérieur, il n’y a plus qu’à patienter en profitant des paysages et en guettant les dauphins qui tournent autour du bateau. Avant d’arriver au port de Picton, nous pénétrons dans les Marlborough Sound, des grands fjords tapissés de verdure, l’eau y est turquoise et le soleil tape. Il n’en faut pas davantage pour nous exciter avant de se lancer sur les terres de l’ile du Sud, bien plus sauvages que celle du Nord ! À Picton nous refaisons le plein d’essence (qui a pris 25 cents de plus par litre) puis nous partons à l’Ouest en prenant les petites routes sinueuses qui suivent le bord des Fjords. Voir ces montagnes qui s’enfoncent dans cette mer bleue turquoise est juste indescriptible.

Nous dormons alors près d’une rivière. Loin de tout, la pollution lumineuse ne nous gêne pas vraiment, les étoiles scintillent par milliers ! Il n’en faut pas plus à Alex pour sortir son matériel et s’amuser à prendre des clichés.


Le lendemain nous avons décidé d’aller sur un point géographique s’appelant French Pass. Un lieu unique où il est possible d’apercevoir des animaux marins et surtout de sublimes paysages. La route pour y aller nous donne du fil à retordre mais vaut la peine d’y passer à elle seule.

French pass est un passage en deux îles qui sépare d’un côté le détroit de Cook et de l’autre la baie de Tasman. Les coefficients et les temps de marée sont différents entre les deux ce qui provoque un courant de marée extrêmement fort (4m/s) ! Avec les différences de profondeur de la passe, ça crée un vrai bordel là-dedans, de quoi étourdir les poissons ! Nous y avons aperçu d’ailleurs un phoque qui faisait du surplace, histoire de chasser …

Nous sommes descendus peu après vers une plage déserte. Quand tout d’un coup à dix mètres devant nous un phoque apparait … puis disparait ! Il nous refait le coup plusieurs fois puis disparait pour de bon. C’est en grimpant sur des rochers pour avoir un autre point de vue que nous apercevrons de nouveau le phoque, cette fois-ci en train de s’amuser avec un poisson. Il l’avale, le recrache, le fait taper contre l’eau. Nous restons ébahis devant la scène et remercions dame nature de nous permettre de voir ces merveilles !

Au retour en s’arrêtant près d’un ponton, nous apercevons même d’immenses raies, qui se déplacent tranquillement dans l’eau ! Ah si seulement on avait un masque avec nous ! Mais il est temps de retourner en arrière pour avancer davantage dans l’Ouest. French pass nous aura laissé un merveilleux souvenir dans l’ile du Sud.

Après avoir refait le point d’eau à Neslon et effectué quelques courses, nous faisons cap vers l’Abel Tasman National Park en vue de le parcourir le lendemain. Malheureusement au petit matin, le temps est couvert ; nous décidons de monter plus au Nord et de repousser notre balade.

Nous nous rendons vers Takaka qui suscite quelques points d’intérêts. Le premier est une grotte, la Rawhiti Cave, dont le plafond est densément couvert de stalagmites ! Splendide ! Nous poursuivons notre quête vers les Pupu Springs, connue comme étant une des sources les plus claires du monde. Le fond prend des teintes incroyables ! On dirait qu’il y a des coraux ! A certains endroits, on voit le sable qui s’élève tels des tourbillons. Pour les Maoris cette source est sacrée, il est donc interdit d’avoir le moindre contact avec elle !

La journée touchant déjà à sa fin, nous nous rendons au Nord de Takaka sur une plage qui est couverte d’une barrière de roches où de nombreux volatiles marins s’y posent et profitent du temps qui passe. Le soleil se couche et les couleurs explosent, se reflètent sur la mer et les montagnes au loin ! C’est sublime. Les yeux brillants par la couleur pourpre du soleil couchant, nous profitons simplement du moment, un moment de quiétude entre copains !

Nous retournons dormir au même endroit que la veille priant pour que le temps soit ensoleillé le lendemain ! Bingo ! Le soleil tape comme jamais ! On enfile nos chaussures, on se prépare quelques sandwichs au beurre de cacahuète (on en est devenu fan, c’est tellement bon !) et c’est parti pour 32 km de marche ! Si si !

Le parc d’Abel Tasman est immense et la plupart des gens partent pour plusieurs jours car on peut y camper. On peut aussi louer des kayaks et parcourir le bord de mer en observant les diverses colonies de phoques qui s’y trouvent. Malheureusement nous n’avons ni tente, ni argent à dépenser pour les kayaks, ni vraiment le temps … On se lance le défi fou d’atteindre Cleopatra Pool situé à 15km de l’entrée et de faire quelques détours par-ci, par-là. Le parc est sublime, ponctué de petites baies à l’eau turquoise, de quelques plages et beaux points de vue sur l’horizon. « J’aime les panoramas ».

Cleopatra Pool est un bassin creusé par la rivière dont l’eau est glaciale ! Y tremper le pied est un supplice ! Pourtant il y quelques courageux parmi nous, Kevin et Clément osent se tremper entièrement ! Bon pas très longtemps quand même, pour ne pas perdre un orteil ! En tout cas cette baignade aura eu le mérite de réveiller nos muscles endoloris par les efforts de la journée. Mais ce n’est pas fini, il faut maintenant faire le retour ! Nous rentrons alors qu’il fait pratiquement noir, complètement claqués ! Mais fiers d’avoir parcouru 32km en à peine en 10 heures.




Le lendemain, nous avons beaucoup de route, il nous faut atteindre la côte Ouest. Nous faisons une pause à Westport, pour faire des courses puis nous nous rendons à Taranga Bay d’où il est possible d’observer une colonie de phoques. Il y en a beaucoup, agglutinés sur les rochers, dormant pour les plus vieux et jouant pour les plus jeunes.

Plus au Sud se trouve Punkaiki Rocks ou Pankake Rocks, des formations géologiques étonnantes en bord de mer. De minces couches de calcaire sont empilées les unes sur les autres, franchement on a du mal à croire que c’est la nature qui a créé cela ! Incroyable. En plus de cela la mer est déchaînée, les immenses vagues s’éclatent contre les rochers formant des geysers par endroit ! Magnifique !

Un ami d’Alex nous ayant conseillé d’aller faire des treks du côté d’Arthur Pass, nous acceptons de faire un petit détour pour aller voir ces montagnes d’un peu plus prêt. Arthur Pass est le passage par lequel on peut traverser la chaine de montagne (qui au passage s’appelle « Les Alpes ») et atteindre la côte Est. Au bout d’une heure, on atteint finalement la ville d’Arthur Pass, mais le temps n’est pas vraiment idéal, la visibilité est mauvaise et il risque de pleuvoir. Mais nous tentons tout de même l’ascension d’Avalanche Peak haut de 1800m. On emprunte alors la Scott Track jugée difficile mais faisable ! En effet, la fin est rude car il nous faut escalader des rochers, de plus le temps s’est dégradé ! On voit plus grand chose autour de nous, le vent est glacial et nous ne sommes pas vraiment équipés pour le froid. Bon allez, nous n’avons pas fait tout ça pour rien, on continue jusqu’au sommet ! Il commence à neiger ? Pas grave !

On avoue ne pas être restés longtemps là-haut ah ah.

Par contre les montagnes sont le refuge de la seule espèce de perroquet des montagnes du monde, le Kea, qui est une espèce endémique de Nouvelle-Zélande. Habitués d’être nourris par les touristes, ils vous repèrent de loin et s’approchent très près de vous en quête de nourriture ! Sachez que les nourrir est une grave erreur car ils deviennent très dépendants de l’homme et perdent l’habitude de chasser… Ce qui les condamne à une mort certaine ! Bon sinon ils sont vraiment super mignons !!

La journée suivante nous retournons sur la route de la West Coast, un peu plus au sud en direction du glacier Franz Joseph. Hélas le spectacle est très décevant ! Le glacier est dans un état déplorable !!! Nous avons choisi de prendre un trek d’une heure et demie qui nous emmène au plus près du glacier, enfin de ce qu’il en reste. Sur la route on peut voir des rétrospectives du glacier au fil du temps… Celui-ci fond à une vitesse incroyable… Il semble vraiment ridicule maintenant. On ressort un peu dégoutés, en voyant bien que si le glacier fond c’est à cause du réchauffement climatique dont nous sommes tous responsables !

N’ayant pas vraiment envie d’avoir le même constat sur le glacier Fox situé non loin du Franz Joseph, nous nous arrêtons seulement à hauteur de celui-ci pour contempler le coucher de soleil. Nous pouvons même voir le Mont Cook, la plus haute montagne de Nouvelle Zélande culminant à plus de 3700 mètres d’altitude.

La prochaine étape se situe à Wanaka, une petite ville toute sympathique située au bord du lac qui porte le même nom. La route pour y arriver est magnifique !!! Nous passons le long des lacs bordés de montagnes. Avec ce mélange de couleurs, rouge, orange, jaune, vert et le bleu de l’eau … Autant vous dire que le spectacle vaut le détour !

La ville de Wanaka nous donne une bonne impression, partout des jeunes se baladent, partout on voit des constructions neuves … on a l’impression que tout est en expansion et tout cela dans la bonne humeur.

Il ne faut surtout pas manquer le fameux arbre de Wanaka, situé au bord du lac à l’Ouest de la ville. Voyez plutôt les photos :

C’est à partir d’ici que nous nous rendons compte que nous avons bien descendu au Sud car les nuits sont plus fraiches que précédemment. Notamment cette nuit-là, heureusement que nous avions nos sacs de couchage car les « blanquettes » (couverture en Anglais ah ah ça nous a bien fait rire la première fois.) ne sont vraiment pas suffisantes. On a même eu la goutte au nez durant la nuit.

Toujours en direction du Sud nous nous dirigeons vers Queenstown. La ville est très touristique et nous ne nous y arrêtons seulement pour déposer une auto-stoppeuse prise en chemin. On en aura pris énormément lors de notre voyage. D’ailleurs les trois quarts furent des Allemands !

Nous avons entendu parler de la route Queenstown- Glénorchy qui longe un lac et qui est considérée comme l’une des plus belle du monde. Direction cette petite ville, ce sera aussi l’occasion pour nous de prendre une douche ah ah !

Pour tout vous dire, étant donné les températures extérieures, nous n’avons pas envie de prendre de douches froides. Mais trouver des douches chaudes n’est pas une mince affaire ! Les piscines publiques, habituées à ce que des gens en van viennent se doucher chez eux, ont mis en place des tarifs juste pour une douche. Seulement certaines abusent et demandent quelque chose comme 5 dollars ! Ça fait cher la douche ! Alors on guette les bons plans ! A Glernorchy la douche chaude coûte 2 dollars. Aaaah ça fait du bien ! Bon on ne vous avouera pas le nombre de douches que nous avons pris en un mois, c’est scandaleux ahah.

On profite également de l’occasion pour pique-niquer tranquillement dans un lit de rivière asséché, paysage digne d’un fond d’écran Macintosh…



Bon, on en prend plein les yeux mais l’aventure est loin d’être finie !

On reprend la route direction Te Anau, une ville au bord du lac Te Anau. Oui des lacs il y en a partout ici. Ici nous avons pour projet de faire un bout de la Kepler Track, une des grandes randonnées de Nouvelle Zélande. Celle-ci se fait normalement en trois jours mais il faut pour cela dormir dans les refuges qui ne sont pas dans nos prix. On décide alors de faire le trajet du premier jour, c’est à dire 13.8 km et revenir. Sans vous dire que ça grimpe pas mal ! Normalement il faut 5-6 heures pour se rendre au refuge de Luxemore. Autant vous dire qu’aller-retour, ça fait une bonne journée !!

Etonnement nous ferons les 13.8km en à peine 3 heures ! Nous en avons même profité pour visiter une grotte en chemin. Sur ce coup-là, nous étions nous même sur le cul d’avoir été aussi rapide. Il faut avouer que les paysages autour de nous sont sublimes ! Sur le chemin du retour nous avons la chance d’assister à un spectacle de voltige d’anciens avions au-dessus du lac ! Vraiment forts les types !

Etant rentrés un peu plus tôt que prévu, nous en profitons pour faire une lessive et vider notre cuve d’eau usée. Seulement voilà, celle-ci est complètement bouchée ! Nous avons acheté du Destop pour déboucher le tout, mais rien n’y fait ! On ne sait pas quoi faire et nous n’avons pas vraiment envie de payer un supplément. Bon on verra ça plus tard ! En attendant l’eau sort par le trop-plein, dès que nous prenons un virage nous en laissons sur la route… pas top.

A Te Anau, il est interdit de camper et cela à des kilomètres à la ronde. On décide alors de s’éloigner de la ville et campons dans une entrée de champ, nous sommes cachés et nous nous endormons en espérant que rien ne va arriver… Au petit matin nous repartons l’air de rien, ni vu ni connu ah ah !

Direction les Milford Sounds qui sont mondialement connus pour la beauté de leur paysage. Au fait c’est quoi un Fjord ? C’est une vallée unique érodée par un glacier avançant de la montagne à la mer et qui a été envahie par la mer depuis la retraite de la glace. Milford Sound est un des plus beaux sur terre et la meilleure façon de l’observer est de prendre une croisière en bateau. Mais nous avons décidé de ne pas faire d’extras étant donné que notre budget quotidien est déjà bien élevé en comptant la location du van, l’essence et la nourriture. C’est dommage car cela doit vraiment valoir le coup. Mais rien que la route pour se rendre de Te Anau à Milford Sound vaut le coup d’œil car elle est bordée de magnifiques montagnes.

Après une nuit de repos sur un spot bondé, nous reprenons la route pour atteindre le Sud de l’ile. On passe par Invercargill, une des plus grosses villes du Sud, pour y faire un dernier plein d’essence puis nous voilà sur la côte des Catlins qui est très réputée pour ses magnifiques paysages et sa faune. L’objectif est de la longer jusqu’à Dunedin. Le premier arrêt se situe à Waipapa Point, en plus d’un petit phare tout mignon on peut venir y observer une colonie de lions de mer ! En effet, après quelques pas sur la côte, on remarque deux spécimens tranquillement en train de dormir. Ayant la même apparence que leurs cousins les phoques, ils sont par contre beaucoup plus imposants ! Il est d’ailleurs mentionné sur des panneaux qu’il ne faut surtout pas s’approcher à moins de 10 mètres d’eux. Vu leur énorme gueule pleine de dents, on comprend tout de suite pourquoi !

En marchant tranquillement au bord de l’eau, l’un d’eux apparait justement sous nos yeux, nageant tranquillement, nous pouvons le suivre pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’il sorte de l’eau et se pose sur le sable pour pioncer ! Un petit moment de magie …

Nous parcourons ainsi la campagne environnante qui est composée de petites collines blindées de moutons et des forêts battues par les vents marins.

Dans l’après-midi, nous atteignons Slope Point qui est l’endroit le plus bas de l’ile du Sud. Du coup c’est aussi l’endroit le plus éloigné de la maison ! Depuis ses imposantes falaises, plus de 19 000 kms nous séparent de la Vendée… Pour y accéder il nous faut traverser un champ de moutons. Ah ah ! Qu’ils sont drôles à courir comme des fous dès qu’on les fixe dans les yeux. D’ailleurs saviez-vous que la Nouvelle-Zélande est le premier producteur de moutons au monde ?! Il y en aurait 10 fois plus que d’habitants. Outre les moutons, c’est affolant le nombre d’élevage de bœufs et de cerfs ! Pour ces derniers, ça nous fait franchement un drôle d’effet de les voir par milliers parqués alors que ce sont des animaux sauvages plutôt rares par chez nous.

Nous finissons tranquillement la journée à Curio Bay. C’est un des rares endroits pour y observer des pingouins à œil jaune, l’espèce de pingouin la plus rare du monde (630 spécimens d’après les récentes études) qui ne vit qu’en Nouvelle-Zélande. C’est aussi ici que nous avons pu marcher sur une forêt pétrifiée ??? En gros les cellules de bois des troncs d’arbre ensevelis sous une couche de sédiments, auraient été remplacées par des minéraux comme le silicate ou le quartz tout en gardant la structure du bois. Parmi les rochers, on reconnait des troncs entiers ! C’est vraiment fascinant !

Par contre pas le moindre pingouin en vue. Ils sont apparemment visibles qu’au lever et au coucher du soleil. Bien décidés à en voir un quand même, on rentre prendre un goûter dans le van pour patienter puis nous retournons guetter. Des dizaines de touristes sont aussi là. Le soleil se couche peu à peu dans un spectacle magnifique mais toujours aucun pingouin en vue. Beaucoup perdent patience et rebroussent chemin. Nous aussi on commence à perdre espoir quand soudain Kevin voit quelque chose qui fonce dans l’eau telle une torpille ! Le voilà qui apparait à quelques mètres de nous ! Un pingouin à œil jaune, appelé comme cela à cause de ses yeux, et le bandeau qui les entoure. Le voir se déplacer est tellement drôle, se dandinant la tête baissée comme s’il était timide. On remercie encore notre bonne étoile de nous avoir laissé observer un spécimen si rare. Malheureusement pas de photo à l’appui car il fait bien trop sombre.

Nous décidons de le laisser tranquille, ce qui n’est pas le cas des autres touristes qui l’approchent d’un peu trop prêt l’empêchant de rentrer à son nid ou encore utilisant le flash pour le prendre en photo ! C’est tellement énervant !!! Pas étonnant que l’espèce soit menacée de disparition…

Le lendemain, nous continuons de longer la côte en faisant quelques arrêts par-ci, par-là. L’un d’eux nous même au « Lonely Gypsy Gallery » ! Dans un bus-maison, vous trouverez tout un tas de gadgets créés avec des objets récupérés. Nous passons notre temps à trouver l’astuce pour faire fonctionner telle ou telle création. Un bouton par ci, une manivelle par-là ! De vrais gosses ! Les créateurs sont de véritables génies. On se tape une bonne tranche de rigolade, une rencontre inoubliable …

Après cette petite pause de distraction, notre van est prêt à avaler du bitume ! Ah non !? Même en Nouvelle Zélande l’asphalte n’a pas recouvert toute les routes praticables, les quelques kilomètres de gravier nous donne de belles frayeurs car monsieur Toyota est un propulsion et il suffit d’une bonne courbe et d’un peu trop de vitesse pour partir en vrille ! Une bonne frayeur qu’Alex nous a fait là. Ah ah, le fossé n’est jamais trop loin !


Étant des gens généreux, nous embarquons des auto-stoppeuses au croisement d’un chemin. Encore des Allemandes ! C’est le moyen de déplacement officiel du pays ou quoi ? On les emmène à Nugget Point, notre dernière étape dans le sud et pas des moindres ! En témoigne les splendides photos ci-dessous.

Il nous faut hélas quitter la côte des Catlins pour engloutir la centaine de kilomètres qui nous sépare de Dunedin, la ville la plus étudiante de Nouvelle Zélande. On y dépose les deux Allemandes et filons vers la péninsule d’Ottawa, outre quelques vues sympatoches, on peut trouver tout au bout la seule colonie d’albatros royal continentale au monde. Pour info, l’albatros royal est l’espèce d’oiseau la plus grande au monde : 3.20m d’envergure en moyenne. A côté même le condor des Andes est un rigolo ! Sauf qu’il n’est pas du tout possible d’accéder à cette colonie car un centre se charge de faire des visites et interdit l’accès. N’ayant pas l’envie de payer une somme astronomique, nous restons néanmoins quelques minutes sur le parking pour espérer en voir planer quelques-uns au-dessus de nos têtes. Hélas le temps est très nuageux, on ne voit rien du tout. Nous pensons en avoir vu un mais il est passé tel un éclair dans le ciel… Nous faisons alors demi-tour pour trouver un endroit pour la nuit !

Nous sommes désormais en direction du Nord et longeons la côte Est mais nous faisons un détour dans les terres pour atteindre le Mont Cook et les lacs Pukaki et Tekapo. Mais l’aventure est un véritable désastre … De la pluie, de la pluie et de la pluie pendant 3 jours, aucune visibilité à plus de 100 mètres. Bref impossible de distinguer les montagnes autour de nous. Ce qui est vraiment dommage car cette région est réputée pour être magnifique.

Ce n’est qu’un midi alors que nous cuisinons tranquillement sur un parking qu’un Néo-Zélandais vient nous avertir qu’en ce moment s’abat un ouragan sur le pays. Il n’avait jamais vu ça depuis 200 ans ! Ahhh ça explique donc le temps de chiotte qu’on se tape depuis des jours !!! C’est à ce moment-là qu’on se rend compte qu’on est vraiment déconnecté de l’actualité dans notre petit van.

Un peu dépités, nous continuons tout de même notre route vers le Nord. On avale des centaines de kilomètres, ne nous arrêtons même pas à Christchurch la plus grande ville de l’ile du Sud, pour atteindre la ville de Kaikoura. Malheureusement à cause du tremblement de terre de novembre 2016 la ville s’est retrouvée complètement isolée. Etant dans une région montagneuse, les glissements de terrain et éboulements ont coupé la route par endroit. Actuellement la route du Sud reliant Kaikoura-Chritchurch est accessible seulement en journée. Quand à celle qui relie Kaikoura au Nord, elle est toujours impraticable ! En Nouvelle-Zélande les routes ne sont pas légions comme par chez nous. Il y en a une qui longe chaque côte et seulement quelques-unes qui traversent l’ile Celles-ci sont justement éloignées d’une centaine de km à chaque fois, autant vous dire qu’il ne vaut mieux pas les louper ! Pour le cas de Kaikoura, c’est justement un de ces problèmes qui nous est arrivé. La route vers le Nord étant fermée, il nous a fallu faire un énorme détour vers le Sud, repasser par les terres pour finalement retrouver une route qui mène à Picton où le ferry nous attend pour revenir sur l’ile du Nord. Un petit détour de plusieurs centaines de km quoi !

Malgré cela nous nous sommes rendus à Kaikoura car c’est un endroit rêvé pour y observer des tas d’animaux. Notamment des phoques, des dauphins ou encore des baleines ! Dans la baie, nombreuses sont les baleines qui viennent se nourrir de plancton. Des bateaux organisent des sorties en mer pour les observer. Nous on va se contenter des phoques qui sont très habitués des touristes. On peut les approcher à moins de deux mètres sans que cela ne semble les déranger. Il y en a des centaines ! C’est incroyable. Mais pas de baleines à l’horizon malheureusement.

Tant pis, on reprend la route le jour même. Deux jours plus tard nous reprendrons le ferry jusqu’à Wellington. Au revoir l’ile du Sud et rebonjour l’ile du Nord. Nous avons eu vent d’un musée qu’il ne fallait pas manquer dans la capitale. Le Te Papa Museum. Il permet d’en savoir plus sur la faune et la flore de Nouvelle-Zélande, la formation des deux iles et surtout l’histoire des Maoris. Ceux-ci étaient des grands navigateurs, ils n’auraient colonisé la Nouvelle-Zélande qu’à partir de 1000-1300 ap JC. Ils représentent aujourd’hui environ 15% de la population. Le musée est très intéressant et il a l’avantage d’être gratuit.

Suite à cette petite pause culture, nous repartons vers le Nord-Ouest pour la région Taranaki qui est surplombée par le volcan du même nom, haut de 2518 mètres. Ce pic majestueux aux pentes symétriques vous domine où que vous soyez dans la région. Notre objectif est clair : monter au sommet du Mont Taranaki.

Il est 4 heures du matin sur le parking situé à 1000 mètres d’altitude quand nous commençons l’ascension. Nous voulons arriver en haut pour admirer le lever du soleil sur la région. Bel objectif mais plus facile à dire qu’à faire… Vers 6 heures du matin les choses se compliquent, nous voilà dans un pierrier, l’avancée est difficile car à chaque pas nous reculons de 30 centimètres. Heureusement le sol est encore gelé donc encore à peu près stable. Puis le pierrier fait place à des rochers. Arrivés à moins de 200 mètres du sommet, de nombreux morceaux de glace rendent l’ascension dangereuse. Pas question de renoncer ! Il est vrai que nous ne sommes pas du tout équipés et qu’il fait très froid mais l’ardeur de la jeunesse brûle dans nos veines, rien ne peut nous arrêter !

Malheureusement nous avons été plus lents que prévu, nous ne sommes pas encore au sommet alors que le soleil se lève. Nous faisons une pause pour l’admirer. Nous avons une vue dégagée sur des dizaines de km autour de nous et c’est magnifique ! Au loin on aperçoit même le mont Tongariro que nous avons grimpé il y a 3 semaines ! Il est pourtant éloigné de 120 km.

Nous reprenons l’ascension et arrivons finalement au sommet vers 8 heures ! Nous sommes les seuls courageux de la matinée ! Le sommet est tout enneigé, par chance il n’y a pas beaucoup de vent sinon nous serions glacés ! On voit la mer d’un côté et la plaine de l’autre, c’est un instant magique ! Bon ça caille malgré tout, il est temps de rentrer à la maison.

En descendant, nous croisons de nombreux grimpeurs qui sont très étonnés de nous voir déjà redescendre. Ils nous demandent à quelle heure nous sommes partis du parking et ils nous traitent de fous ah ah ! Ah cette heure-ci le soleil a déjà fait fondre la glace, le perrier est devenu une véritable épreuve, même pour redescendre ! On glisse littéralement le long de la pente, il nous aura manqué une paire de ski. On souhaite bonne chance à tous ceux qui montent car ils en ont besoin.

Quelques heures plus tard, nous revoilà au van, les muscles endoloris par la dure grimpette de ce matin. C’est à ce jour l’une des ascensions des plus techniques que nous ayons réalisées et sans conteste l’une des plus belles.

Suite à cela nous continuons à remonter vers le Nord, s’arrêtant par-ci, par-là.

Notre avion est réservé pour le 23 avril. Quatre jours avant le départ, nous sommes arrêtés à Hamilton dans une bibliothèque pour avoir du wifi. Alex se met alors à regarder par hasard nos billets d’avion. « Oh les cons » s’écrit-il ! « Vous n’avez pas réservé pour le 23 avril mais pour le 23 mai ! ». Sans déconner ??? Bon ce n’est pas possible, on ne peut pas rester un mois de plus ici, il faut absolument décaler l’avion. On regarde alors les conditions notées sur le billet. Il est possible de modifier les dates contre une certaine somme d’argent. Nous appelons alors l’agence en ligne avec laquelle nous avons réservé et après une longue conversation interrompue par des coupures dues au réseau de merde…. Nous parvenons à décaler le billet au 21 avril soit dans deux jours. Cela ne nous coute que 100 Dollars Néo-Zélandais chacun, soit 67 euros, nous sommes vraiment chanceux car c’est rien du tout ! S’il avait fallu racheter un billet à 600 euros, ça aurait pu sérieusement compromettre la suite du voyage !

Bon pour le coup, nous devons rentrer à Auckland et rendre le van. Il faut le rendre nettoyé, avec plein d’essence, de gaz et la cuve d’eau usée vide... Un gros problème à résoudre ! Souvenez-vous, celle-ci est bouchée depuis des semaines ! Le Destop n’ayant eu aucun effet, c’est un peu la panique car l’amende s’élève à plus de 150$ si la cuve est pleine. Tout d’un coup nous vient une brillante idée : utiliser le tuyau qui remplit le réservoir d’eau propre dans la vanne de reversoir d’eau usée et foutre un gros coup d’eau pour débloquer le bouchon. Parfait, étant plus petit il s’insère parfaitement et miracle, la technique marche parfaitement ! Toute la merde qui s’était accumulée depuis 2 semaines ressort et ce n’est pas beau à voir ! L’affaire étant réglée nous rendons le van tout clean au dépôt de Happy Camper, notre loueur. On grimpe dans une navette qui nous emmène directement à l’aéroport. C’est parti pour l’Amérique du Sud ! Plus de 11heures de vol, ça pique !


Mon dieu la Nouvelle Zélande c’était le pied ! Cette première expérience de vivre un mois en van a été formidable ! Pouvoir parcourir un pays librement est un réel plaisir ! Surtout en Nouvelle-Zélande qui est parfaite pour cela. Nous n’avons jamais payé un seul camping, tous étant gratuits et ayant la plupart du temps des toilettes à disposition. Jamais nous n’avons eu besoin de brancher le van pour avoir de l’électricité car la batterie tenait très longtemps et nous la rechargions en roulant ! Sans wifi nous étions la plupart du temps coupés du monde et ça fait du bien ! C’était également un réel plaisir de pouvoir cuisiner à notre façon pendant un mois ! Du beurre, du fromage, des patates, Mumm ! Ça change du riz tous les jours de l’Asie !

Et si on parlait un peu du pays maintenant ? Il est recouvert de la tête au pied de montagnes ou de collines, de rivières. Très vert, il y a des forêts partout ! Les énormes fougères, emblème du pays sont omniprésentes. Il y a tellement d’espèces endémiques que nul autres pays ne ressemblent à la Nouvelle-Zélande. Vivant beaucoup entre nous, nous n’avons eu que peu de contacts avec les habitants mais la plupart des Néo-Zélandais rencontrés sont fort sympathiques. C’est un peuple ouvert et simple, sans prises de tête et qui préserve énormément son environnement. Les paysages sont tous à couper le souffle, les lacs, les montagnes et les fjords surtout ! Nous avons rencontré de nombreuses espèces animales difficiles à voir ailleurs comme le Kéa (perroquet des montagnes), les pingouins à œil jaune ou encore les lions de mer.

Certes ces iles sont loin de tout et la vie sur place peut paraître chère mais l’investissement vaut largement le coup d’œil ! La terre du milieu n’attend que vous.



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